Ce mardi 26 mai 2020, les responsables de différentes structures culturelles de Bobo-Dioulasso se sont regroupés pour échanger autour de la mesure du couvre-feu au Burkina Faso. La rencontre a lieu sur la terrasse du maquis Ibiza de Bobo-Dioulasso. Ces promoteurs culturels comptent manifester leur mécontentement dans les jours à venir si toutefois le couvre-feu n’est pas levé.
« A l’heure actuelle, le couvre-feu n’a pas sa raison d’être vu qu’on a plus de monde qui se frotte dans la journée et on a pu ouvrir les activités de la journée. Je ne vois donc pas l’importance du maintien du couvre-feu à partir du moment où il y a plus de gens qui frottent dans la journée que dans la nuit » a laissé entendre Diafodé Kaba Alexandre, responsable culturel à Bobo.
Il ajoute que la raison pour laquelle l’opposition politique du Burkina a, dans sa dernière conférence de presse hebdomadaire demandé au gouvernement de lever le couvre-feu. Le promoteur culturel est convaincu qu’aucune autorité Burkinabè n’a à l’heure actuelle pu expliquer la portée du couvre-feu dans la lutte contre le coronavirus.
A en croire Kaba Alexandre Diakité, la quasi-totalité des activités journalières ont repris, alors, dit-il, que le gouvernement permette à ceux qui travaillent la nuit d’exercer pleinement leurs activités pour ne pas qu’ils meurent de faim, car il estime que ce sont des pères de familles qui ont des charges quotidiennes à assumer.
Si d’ici le samedi, prévient-il, le couvre-feu n’est pas levé, une marche pacifique sera organisée pour remettre une doléance au gouverneur de la région des Hauts-Bassins afin qu’elle soit transmise à qui de droit. « Presque tous les pays de la sous-région ont levé le couvre-feu et même l’occident tend vers le déconfinement. pourquoi pas le Burkina Faso » s’est-il interrogé.
LD
Ce n’est pas uniquement la.nuit qu’on peut mener des activités culturelles.