Président par intérim du MPP, parti au pouvoir, Simon Compaoré est passé à côté de la plaque ce dimanche 26 janvier 2020 à Bobo-Dioulasso quand il s’est agi pour lui, à la conférence provinciale du parti, de se prononcer sur la question de la fameuse affaire de l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso.
« Il y’a des gens ici à Bobo-Dioulasso qui luttent contre les intérêts de Bobo-Dioulasso ». C’est en ces termes que le président du parti au pouvoir a expliqué le retard dans la construction de l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso.
Existe-t-il réellement des gens, des burkinabè surtout, dans cette ville qui soient contre la construction de cet hôpital de référence et les intérêts de la ville de Bobo-Dioulasso en général ?
Est-ce une manière pour Simon Compaoré de dire aux bobolais que le MPP, avec tout le pouvoir qu’il détient, est incapable de faire face à quelques politiciens qui, pour « chauffer leur café, sont capables de brûler toute la ville » ?
Si la volonté du gouvernement de réaliser cet hôpital est réelle, il dispose de tout l’arsenal nécessaire pour discipliner ceux qui saperaient les efforts allant dans ce sens. Si non, il serait difficile pour quiconque de dénouer la situation. Force doit rester à la loi et le gouvernement est tenu de faire respecter cette loi.
En tout état de cause, ce qui intéresse les bobolais, ce n’est pas ceux qui empêchent la construction de l’hôpital mais plutôt ce que fait le gouvernement pour que ce joyau tant attendu, soit une réalité pour le bonheur des populations de l’ouest du pays, riche en ressources mais pauvre en infrastructures.
Car en novembre prochain, c’est sur la base des actions concrètes sur le terrain que le MPP va défendre son mandat.
Le parti gagnerait donc à se mettre à la tâche au lieu de chercher des boucs émissaires. Tenir de tels propos pour tenter de se dédouaner, c’est, comme on le dit, « cogner les têtes des gens les unes contre les autres ». Alors que Bobo-Dioulasso mérite mieux que ça.
Jack Koné