La production du coton biologique au Burkina est encore à une phase embryonnaire. Mais dans la commune de Pâ, cette production gagne du terrain. Elle attire les femmes au point qu’elle semble y avoir un visage féminin. Certaines des femmes engagées dans la culture du coton biologique s’illustrent bien. Ansawara Gnoumou est une de ces femmes, excellentes productrices du coton bio dans la commune de Pâ. Vue comme une des pionnières dans la localité, elle est une tête de prou de la culture de cette variété cotonnière qui a l’avantage de garantir une production agricole durable. De gérante de dépôt pharmaceutique à excellente productrice de coton biologique, Ansawara Gnoumou est un modèle de reconversion professionnelle réussie.
Produire du coton au Burkina Faso n’a rien d’extraordinaire. Etre femme productrice de coton dans ce pays sort un peu de l’ordinaire. Faire la production du coton biologique, c’est une prouesse. Mais être femme et produire excellemment le coton biologique au pays des Hommes intègres relève d’un mystérieux tour de force. Pourtant dans la commune de Pâ située dans la province des Balé dans la Boucle du Mouhoun, une femme s’illustre très bien dans la production du coton biologique. Cette femme, c’est Ansawara Gnoumou. Mesurant environ 1,65 mètre, c’est une femme au contact facile qui a l’humour chevillé au corps. Ses magnifiques balafres sur son visage légèrement clair laissent transparaître son origine Bwaba pour qui sait lire les caractéristiques ethniques du Burkina Faso par ces signes.
Au premier abord, Ansawara Gnoumou fait garder d’elle l’image d’une femme dynamique et battante. Ce n’est pas une impression qu’elle donne. Ce sont des attributs qui semblent bien être en deçà de ce qu’elle incarne. Mieux on pourrait dire qu’elle est d’une résilience solide. Âgée de 49 ans, Ansawara Gnoumou a d’abord été la gérante du dépôt pharmaceutique du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Pâ de l’an 2000 à 2012. Après ces douze (12) ans d’expérience en tant que salariée, elle décide de se reconvertir professionnellement. Elle porte son dévolu sur la production de coton. La dame aux grandes ambitions est consciente d’une chose. Il faut d’abord se former avant de se lancer. Et pour ça, elle n’a pas eu besoin d’aller chercher loin. Elle se colle à son époux qui est un gros et excellent producteur de coton. Amoureuse du travail bien fait, une, deux ou trois campagnes ne lui ont pas suffi pour mieux se connecter aux réalités de la production cotonnière. A chaque campagne, Ansawara Gnoumou s’investissait pleinement dans les travaux de production cotonnière de son époux. Après cinq (05) campagnes successives dans le berceau de l’expérience de son mari en matière de production cotonnière, elle décide enfin de produire du coton à son propre compte en 2018.
De 0,5 hectare à 3 hectares de coton biologique en six (06) campagnes
La décision de Ansawara Gnoumou de produire le coton tombe juste avec l’introduction du coton biologique dans la localité. Elle embrasse ainsi cette variété. Sa parcelle de 0,5 hectare emblavée, elle se met au travail sans relâche. Le respect de l’itinéraire technique de la production du coton biologique donne l’occasion à la femme battante de faire un bon rendement à la fin de la campagne cotonnière 2018-2019.
Les chiffres d’affaires qu’elle fait lui font découvrir que la production du coton biologique est une mine de revenus. En deux campagnes, la quadragénaire multiplie par quatre ses capacités de production. De 0,5 hectare, elle passe à deux (02) hectares de champ de coton biologique. Ses revenus dans le coton biologique séduisent son entourage. Certains d’entre eux décident de s’y lancer. Son époux qui était déjà gros producteur de coton s’intéressent au coton biologique. Il produit abondamment cette variété. Avec ce dernier, Ansawara Gnoumou devient une ambassadrice du coton biologique dans la commune de Pâ. Dans la mise en place des groupements de producteurs de coton bio dans la localité, son époux prend la tête du groupement dénommé Han Nii Wii (Essayer voir en bwamu) où elle est retenue à l’unanimité des membres comme secrétaire générale.
Pour la campagne cotonnière 2024-2025, la femme au caractère bien trempée tient un champ de trois (03) hectares de coton biologique. Pour qui connait les conditions de production de coton biologique, c’est une prouesse pour Ansawara Gnoumou. Les plus grosses superficies de coton biologique de la localité tenues par de gros producteurs expérimentés de coton n’excèdent pas sept (07) hectares. Cela est dû aux exigeantes conditions de production de cette variété de coton qui se veut purement naturel.
Malgré les conditions exigeantes de production du coton biologique, Ansawara Gnoumou y excelle
Pour produire le coton biologique, il faut s’assurer de ne pas avoir affaire à une parcelle où de récentes productions agricoles ont été faites à l’aide de produits agrochimiques. Il faut aussi que la parcelle soit isolée de tout champ où sont utilisés des produits agrochimiques. Ces conditions préalables président au choix de la parcelle. La parcelle choisie dans le strict respect des règles précitées, un champ de coton biologique proscrit tout ce qui est produits agrochimiques (engrais chimique, herbicides, pesticides, etc). Sans herbicide, la préparation du champ se fait par le labour des bœufs de trait. Une fois les cotonniers sur pieds, le désherbage se fait généralement à la main. Comme engrais, les producteurs du coton biologique font recours aux biofertilisants (excréments d’animaux, excréments humains, compost issu de matières végétales) qu’ils produisent eux-mêmes. Pour la protection des cotonniers contre les attaques des parasites, les producteurs utilisent des biopesticides (des répulsifs d’insectes fabriqués naturellement à base de feuilles et grains de neem et d’autres plantes).
Ce paquet de techniques à suivre rend parfois pénible la production du coton biologique. C’est pourquoi, les superficies des champs de coton biologique sont limitées car le travail se fait en grande partie à la main. Mais malgré ces conditions, Ansawara Gnoumou bouscule les habitudes et fonce tout droit vers des performances inédites dans la production de coton biologique dans sa localité. Pour elle, produire le coton biologique représente plusieurs avantages non seulement pour le producteur mais aussi pour l’écosystème. Elle est convaincue que la culture du coton biologique ne dégrade pas rapidement les sols. Ce qui permet de faire une production durable sur les mêmes parcelles de production.
« J’ai décidé de produire le coton biologique pour plusieurs raisons. Il dégrade moins les sols et favorise une production agricole durable. La production du coton biologique préserve la santé des producteurs car on n’utilise pas de produits chimiques. Avec le coton biologique, on n’a aussi pas besoin de faire de très grandes superficies pour gagner beaucoup de revenus à la fin de la campagne. Avec le prix du kilogramme qui est bon, on produit peu et on gagne plus. Cela nous permet d’éviter les productions intensives face à la rareté de terres agricoles pour les femmes ». C’est ce que Ansawara Gnoumou donne comme explication à son engagement dans la production du coton biologique qui se présente comme une sorte de production complexe.
Les méthodes que Ansawara Gnoumou utilisent pour bien produire le coton sont celles recommandées par toute production agricole biologique. Ambitieuse dans sa volonté de produire le coton biologique, elle se fait former dans la fabrication des biofertilisants et des biopesticides. Elle les fabrique abondamment et les applique sur ses parcelles de production cotonnière. C’est à travers ces méthodes de production que la femme productrice a décelé les innombrables avantages qui découlent de la production du coton biologique.
La culture du coton biologique limite la pollution de l’environnement et préserve la santé des producteurs
Sur la base des explications de la dame sur les avantages du coton biologique, nous avons fait recours à un spécialiste pour nous édifier davantage sur la conviction de l’excellente productrice. Le spécialiste est même allé plus loin sur l’intérêt de la production et de la promotion du coton biologique au Burkina Faso.
Pour lui, le coton bio certifié est cultivé sans l’utilisation de pesticides, d’herbicides ou d’engrais synthétiques nocifs. Cela réduit l’exposition des travailleurs agricoles aux produits chimiques toxiques et limite la pollution de l’environnement. En plus, la culture du coton bio est, selon le spécialiste, respectueux de l’environnement et favorise des pratiques agricoles durables telles que la rotation des cultures et la préservation des écosystèmes locaux. Il rassure qu’en optant pour des produits en coton bio, l’on contribue à la préservation de la biodiversité et à la conservation des ressources naturelles.
« Les produits en coton bio sont meilleurs pour la santé des consommateurs. En effet, les produits en coton bio certifié GOTS (Ndlr : certification qui permet la commercialisation des textiles biologiques d’un producteur ou d’un pays dans le monde entier) sont exempts de résidus chimiques potentiellement nocifs pour la santé humaine. En choisissant ces produits, vous réduisez votre exposition aux substances allergènes et irritantes présentes dans les textiles conventionnels ». C’est la mention spéciale que le spécialiste fait sur un des avantages de consommer des produits en coton biologique certifié.
Toujours sur les avantages de la production du coton bio, notre source mentionne une garantie des conditions de travail équitables. Pour lui, le label GOTS garantit que les normes sociales sont respectées tout au long de la chaîne d’approvisionnement notamment de la culture du coton à la fabrication des produits finis. Cela inclut, précise-t-il, le respect des droits des travailleurs, des salaires décents et des conditions de travail sûres.
« Les produits du coton bio sont de qualité supérieure. Le coton bio certifié GOTS est souvent de meilleure qualité que le coton conventionnel car il est cultivé de manière plus naturelle et moins intensive. Les produits en coton bio ont tendance à être plus doux, plus durables et plus résistants aux lavages répétés. Ce qui prolonge leur durée de vie et réduit le besoin de les remplacer fréquemment ». C’est la conclusion que notre spécialiste nous a faite sur l’intérêt de la production du coton biologique.
Ansawara Gnoumou attend entre 2,5 et 3 tonnes de coton biologique
Les précisions de l’expert sur la question des avantages de la production du coton biologique renforcent la conviction et les assises de Ansawara Gnoumou du haut de son piédestal. Avec les trois (03) hectares de production pour la campagne en cours, l’excellente productrice de coton biologique de Pâ attend un rendement de 2,5 à 3 tonnes.
Avec un prix d’au moins 350 FCFA le kilogramme du coton bio, la femme battante peut déjà se frotter les mains. « Ce qui est intéressant dans la production du coton bio, c’est le fait qu’il n’engage presque pas de coût de production. Quand on récolte, on encaisse généralement tout ce qu’on gagne du prix de vente car il n’y a généralement pas de crédit à payer », Ansawara Gnoumou lève un coin de voile sur la rentabilité du coton bio.
Mère de cinq (05) enfants, la quadragénaire n’est pas qu’excellente dans la production du coton biologique. Elle est aussi une excellente productrice de céréales. Malgré le caractère absorbant de la production du coton bio, Ansawara Gnoumou trouve du temps pour produire aussi du maïs, du mil et du sorgho. Pour la présente campagne, elle a au moins deux (02) hectares de champ de maïs et au moins un hectare d’autres produits céréaliers. Pour elle, si l’on veut bien produire le coton biologique, c’est un impératif de produire aussi les céréales.
« Si tu produis seulement le coton, ça va être difficile de pouvoir pratiquer la rotation culturale. Pourtant la rotation culturale aide à faire de bons rendements dans la production cotonnière et aussi dans la production céréalière. C’est pourquoi j’alterne sur mes superficies de production le coton et les céréales. Là où j’ai produit le coton cette année, c’est du maïs et d’autres céréales que je vais y produire la campagne prochaine et le coton sera produit sur la parcelle où se trouvent les céréales cette année. C’est là tout le secret de mes bons rendements dans la production du coton biologique », Ansawara Gnoumou partage ainsi une partie du secret qui fonde son excellence dans la production du coton biologique avant de préciser que le plus gros secret du succès dans la production du coton biologique, c’est la passion. Pour elle sans passion, on ne peut pas réussir dans la culture du coton biologique.
Ansawara Gnoumou, modèle de femme battante au caractère bien trempé
Si Ansawara Gnoumou symbolise la femme battante, elle n’est pas de nature à se laisser marcher dessus. Très gentille et généreuse envers les autres, elle sait toutefois se faire respecter. Dans sa peau de gérante du dépôt pharmaceutique de Pâ, elle s’est toujours montrée compréhensive vis-à-vis des usagers. Avec ses enfants, c’est la mère éducatrice qui sait quand est-ce qu’il faut sévir et quand il faut amadouer. C’est de son entourage familial, professionnel et communautaire que nous tenons ces témoignages sur Ansawara Bonou.
En contact avec les connaissances de cette dernière, les bons qualificatifs sur elle fusent de partout. Sur le plan communautaire, on reconnait d’elle une femme gentille, respectueuse et serviable. Gnidouba Danvio est un habitant du village de Boro situé à quelques kilomètres de la ville de Pâ. Il connait Ansawara Gnoumou depuis maintenant plusieurs années. Pour lui, cette dame est le symbole de la combativité. Elle se donne toujours les moyens d’atteindre ses objectifs tout en mettant l’humain au centre de ses actions. Elle fait toujours bien ce qu’elle décide de faire.
« Ansawara est une femme exceptionnelle. Elle est gentille et aime l’humain et le travail bien fait. Je sais qu’elle a géré avec brio et humanisme le dépôt pharmaceutique de Pâ pendant plus de dix (10) ans. Quand elle a arrêté ce travail, on pensait tous qu’elle allait chercher un autre travail de bureau. Mais à notre grande surprise, elle a rejoint les champs de coton de son mari. Aujourd’hui, on voit qu’elle produit très bien le coton biologique dont les conditions de production sont redoutables pour beaucoup de producteurs agricoles. En tant que femme, ça lui réussi très bien. Vraiment la réussite de sa reconversion professionnelle doit être un très bon cas d’école pour beaucoup de gens ». Témoignage Gnidouba Danvio sur Ansawara Gnoumou.
Très admiratif de la femme au visage toujours souriant et au regard expressif, Gnidouba Danvio voit en elle une amazone qui doit être célébrée dans le milieu de la culture du coton bio. C’est selon lui, une femme qui ne tarde pas à cracher ses vérités quand il le faut et cela, souvent de façon courtoise. Il est sûr que Ansawara Gnoumou va contribuer à imposer la culture du coton biologique dans sa localité et au Burkina Faso.
Sur le plan professionnel, Ansawara Gnoumou est bien connue des encadreurs en coton biologique pour son sens du travail bien fait. Edwige Soma est l’agent technique coton bio de l’Union Nationale des Producteurs de Coton (UNPCB) qui l’encadre. Elle voit en Ansawara Gnoumou une femme qui ne sait pas faire les choses à moitié.
Pour elle, la manière de s’occuper de ses parcelles de coton est une preuve que c’est une femme qui n’aime pas l’à peu près dans ce qu’elle décide de faire. Pour l’agent technique coton bio, le champ de la productrice peut être un champ école pour les autres producteurs de coton bio. Effectivement dans le champ de coton de Ansawara Gnoumou, les cotonniers sont d’une taille qui engloutit une personne de taille moyenne. Plus besoin de dire que la physionomie de son champ attire la sympathie et l’admiration de ses camarades producteurs et productrices de coton bio.
Ce constat est la preuve que l’ancienne gérante de dépôt pharmaceutique est attentive à l’itinéraire technique indiqué par les agents encadreurs selon Edwige Soma. La technicienne coton bio suit les parcelles de la productrice, il y a trois (03) campagnes. Mais elle a constaté que Ansawara Gnoumou est d’une discipline remarquable en matière de respect de l’itinéraire technique car elle ne néglige rien. « C’est vraiment une productrice courageuse et engagée », conclu Edwige Soma au sujet de la productrice modèle.
« Ma mère a une ténacité et une endurance que des hommes n’ont pas en matière de travaux champêtres«
Sur le plan familial, Gnoumou Thomas et Gnoumou Franck sont des témoins quotidiens du courage et de la bravoure de Ansawara Gnoumou qui est leur mère. Ils l’aident dans ses travaux de production de coton biologique. Ils sont fascinés par le courage et la détermination de leur mère. Son succès dans la production du coton biologique les a tellement séduits qu’ils se sont eux-aussi lancés dans cette production. Sur le travail de leur mère, ils manquent les mots justes pour décrire sa ténacité et sa rigueur.
Pour Gnoumou Thomas, quand il y a du travail à faire en commun avec sa mère au champ, la solution c’est de ne pas essayer de suivre son rythme. « Elle travaille comme si elle ne se fatiguait pas. Elle comprend aussi que tout le monde ne peut pas faire comme elle. Donc elle ne nous tient pas rigueur. C’est d’ailleurs de petits coups de main qu’on lui donne souvent sinon on a aussi nos propres champs qui nous occupent la plupart de notre temps », témoigne Thomas sur sa mère.
Et à son frère Franck d’ajouter que ce qui est étonnant chez sa mère, c’est qu’après ses journées de travaux intenses, si elle rentre à la maison, c’est pour enchainer avec les tâches domestiques. « Je vous assure qu’avec ma mère, j’ai du mal à croire que des gens pensent que les femmes ne peuvent pas faire tout ce que les hommes font. Je dirai même que ma mère a une ténacité et une endurance que des hommes n’ont pas en matière de travail notamment champêtre », Franck vénère-t-il sa mère sur le plan du travail.
Au-delà de cette bravoure, les deux enfants reconnaissent en leur mère les caractéristiques d’une génitrice qui apprend à ses enfants à se battre dans la vie. C’est aussi une mère protectrice comme toute autre. Ils la trouvaient parfois dure mais les réalités de leur fin d’âge adolescent leur font comprendre le bienfondé de certains de ses agissements antérieurs à leur endroit. Comme défaut apparent, la mère de famille revient rarement sur ses décisions même si elles se retrouvent être drastiques.
Ainsi les uns et les autres reconnaissent en Ansawara Gnoumou un modèle de femme battante pleine de qualités humaines mais aussi attachée à des principes de vie qui lui sont insécables. Humble et persévérante, elle ne voit ses efforts comme ceux d’une femme qui cherche à être simplement indépendante.
Elle confie effectivement qu’avec les revenus du coton biologique qu’elle produit, elle parvient à subvenir convenablement à ses besoins et à épauler son chef de famille pour les charges de la famille. Elle invite par ailleurs les femmes à embrasser la culture du coton biologique qui peut faire d’une femme une millionnaire même si elle dit n’être pas encore elle-même millionnaire.
Grâce au coton biologique, Ansawara Gnoumou se présente comme une femme épanouie et financièrement indépendante. Dans son élan, elle entend pousser ses performances dans la production du coton biologique qui, selon elle, est le meilleur ami des producteurs et des terres agricoles. Ainsi, de gérante de dépôt pharmaceutique à excellente productrice de coton biologique, Ansawara Gnoumou est le symbole d’une reconversion professionnelle réussie.
Les femmes battantes des milieux ruraux comme Ansawara Gnoumou sont certes, rares mais le peu qui existe semble oubliée des feux des projecteurs et des institutions promotrices des femmes battantes. En attendant, les efforts et la résilience de Ansawara Gnoumou ne sont reconnus que par sa communauté et sa famille.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info