Depuis le début de l’année 2020, on a comme impression que rien ne va au sein de la police municipale de Bobo-Dioulasso. En témoigne l’absence de ses agents dans les rouages de l’accomplissement de leurs missions quotidiennes notamment les contrôles de routine, la régulation de la circulation, la verbalisation des usagers indélicats et autres.
En effet, des voix s’élèveraient « dans la maison » pour demander le départ de Seydou Coulibaly, le commandant de l’institution.
La raison, ce dernier se serait rendu coupable de malversations. A supposé que les raisons avancées pour demander le départ de leur responsable sont avérées, il n’est pas de la compétence des agents de l’institution de les confirmer et donc demander la démission du mis en cause.
Où met-on donc la présomption d’innocence? S’il est réellement fautif de ce qui lui est reproché, il existe bien des voies et moyens pour mettre à nu sa culpabilité.
Et si toutefois, il se rend coupable devant la loi, il se verra sanctionner par les institutions compétentes car nul n’est au-dessus de la loi. Les services de l’inspection générale de la commune, existe bel et bien pour cela. Ils peuvent donc en vertu de leur pouvoir et conformément à leurs missions de contrôle, parvenir à faire toute la lumière sur le dossier afin de situer les responsabilités s’il y a lieu.
Mais que des agents se cachent derrière des raisons inavouées pour paralyser toute une institution mettant en péril la sécurité des citoyens parce que demandant le départ de leur responsable, c’est vraiment dommage.
En tout état de cause, la vérité doit triompher. Cette vérité n’est autre que celle de la justice qui est toujours une vérité sur preuve. C’est une étape incontournable qui, à terme devrait voir les agents manifestants faire face aux règles disciplinaires qui encadrent l’institution police municipale. Question de cultiver le respect de la loi au sein des institutions qui veillent à son respect sinon de tels comportements, venant surtout de la part de personnes censées faire régner l’ordre et la discipline dans la cité, s’ils ne sont combattus pourraient servir la cause de l’incivisme.
Du reste, ce qui est aberrant dans cette affaire, c’est le silence coupable ou tout au moins la passivité de l’autorité de tutelle de la police municipale. Une telle passivité face aux agissements des agents de police municipale pourrait porter à croire à un acharnement sur la personne de Seydou Coulibaly.
S’il en est le cas, c’est vraiment déplorable pour une ville comme Bobo. Les natifs de cette ville ont toujours crié au »délaissement » de la ville par le pouvoir central alors que Bobo possède tous les atouts pour faire son propre développement sans que le pouvoir central n’y apporte grande chose.
A ces propos l’on ne doit pas voir une confirmation de l’hypothèse d’acharnement sur l’homme mais acceptons de placer et de garder les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Ainsi Bobo se développera.
Seydou Coulibaly peut ne pas être un agneau mais il existe bien des moyens pour prouver sa prétendue malversation plutôt que de laisser ses agents le malmener de la sorte. Mais si c’est parce qu’il s’impose de par sa rigueur professionnelle et sa loyauté, qu’il soit maintenue à la tête de cette institution municipale car Bobo en a sérieusement besoin. Le développement de la ville ne tient qu’au maintien des hommes qu’il faut à la place qu’il faut.
On a comme impression que Bobo a mal de son développement car l’histoire de cette ville convainc du fait que les hommes valeureux et loyaux ont toujours été mis sur le banc de touche pour des affinités n’obéissant à aucun principe de développement.
La rédaction