Parmi les sept (07) collèges d’enseignement général d’arrondissements de la commune de Bobo- Dioulasso, celui de l’arrondissement 1, logé à l’école Centre n’a pas encore de site adéquat pour travailler. Le personnel d’encadrement se plaint du fait des mauvaises conditions de travail et d’apprentissage des élèves. Les travailleurs affectés au lycée sont obligés de partager le même bâtiment que les élèves du primaire, dans des conditions dévalorisantes, au mépris du code de l’hygiène et de sécurité au travail.
Le CEG de l’arrondissement 1 de la commune de Bobo-Dioulasso, un collège ouvert à la faveur du continium, reste encore sans site.
Il se trouve aujourd’hui dans les salles d’emprunt des écoles primaires Centre A et D.
Dans ce CEG, il n’y a pas d’administration. La bibliothèque, l’économat, les professeurs, partagent pratiquement la même petite salle.
L’économe, Kalifa Ouattara, se plaint : « Je suis obligé de recouvrer les fonds devant l’ensemble des usagers et me mettre en réalité en insécurité ».
Autre problème, et le plus avilissant, les enseignants sont obligés d’utiliser les mêmes toilettes que les enfants. « Nous n’avons pas de toilettes, nous n’avons pas de locaux, les tables bancs, tout appartient au primaire. Parmi les deux toilettes construites pour les élèves, nous avons emprunté une pour les enseignants. Du coup, vous imaginez un peu, le personnel dans une des latrines en même tant que les élèves. Franchement, je pense que c’est manquer du respect aux travailleurs », s’indigne Kalifa Ouattara.
Que dire des nuisances sonores ? Lorsque les élèves du primaire sortent, le CEG ne peut plus travailler. D’abord, c’est un terrain très poussiéreux ; à 10h, le petit bureau qui sert d’administration se retrouve très sale : « nous sommes obligés de le quitter sous peine de respirer la poussière. Les heures chevauchent entre primaire et secondaire ; lorsque nous sommes en récréation, eux (ndlr, les élèves du primaire), ils sont en classe et quand eux sortent nous sommes en train de travailler, donc cela perturbe nos cours », explique l’économe assisté de plusieurs enseignants et de l’attaché d’éducation.
Par ailleurs, le domaine emprunté par le CEG est utilisé par bien d’autres personnes. C’est pratiquement devenu un dépotoir de tout le quartier, c’est-à-dire que lorsque les gens du quartier nettoient leurs déchets, ils viennent les déverser dans la cours.
En plus de cela, « vous pouvez souvent venir trouver qu’il y a une activité de réjouissance sur le terrain de sport, ce qui empêche les enseignants de faire cours et ils sont obligés de tout suspendre », explique Kalifa Ouattara.
Sous le drapeau, se trouve une termitière où les gens viennent déverser toutes sortes de sacrifices, poursuit Kalifa Ouattara qui ne finit pas d’exposer les difficultés du CEG qui, selon lui, n’existe que de nom.
Abdoul Aziz Senou./Stagiaire Ouest Info
C’est un article commandé par l’intendant. C’est pas professionnel