Plus de 23 000 ha mobilisés irrégulièrement par des promoteurs immobiliers sur un total de 30 000 ha, sont en voie d’être retirés, a annoncé lundi le ministère en charge de l’Habitat.
«Sur la base des textes existants et en attendant l’adoption des nouveaux textes, le comité a pu atteindre des résultats appréciables libérant ainsi plus de 23 000 ha sur 30 000 ha mobilisés par les promoteurs immobiliers», lit-on dans la conclusion d’un rapport présenté lundi par le Directeur général de l’Architecture, de l’Habitat et de la Construction Camille Soubeiga.
Le rapport relatif à l’examen des demandes d’approbation de plus de 400 projets immobiliers, a jugé recevables 105 projets en attendant la vérification de la capacité financière des promoteurs immobiliers concernés.
Le rapport préconise «l’opérationnalisation de l’Office National du Contrôle des Aménagements et des Constructions (ONC-AC) en la dotant de moyens coercitifs pour la remise en état des sites des 295 projets rejetés».
La région du Centre concentre la plus grande superficie à libérer soit 13 116 ha (57%) suivies des régions du Plateau Central (3 617ha ; 15,8%) et du Centre-sud (3 159ha ; 13,7%).
Les projets immobiliers rejetés n’étaient pas conformes aux Schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU), a estimé l’autorité.
Le Centre concentre aussi la plus grande superficie approuvée soit 5250 ha (75%), suivis des Hauts-Bassins (1170 ; 16,7%) et du Plateau-central (521 ; 7%).
Pour le ministère en charge de l’Habitat, «il est important de mettre l’accent aujourd’hui sur l’information et la sensibilisation des populations pour éviter qu’elles ne s’engagent à leurs risques et périls dans des projets non approuvés ».
Une cellule d’information à l’intention des promoteurs immobiliers pour les vérifications et éventuelles réclamations sur la situation de leurs projets sera mise en place, note-t-on.
«Si certains promoteurs immobiliers nous ont reproché le temps mis pour analyser leurs demandes d’approbation (depuis juillet 2021), aujourd’hui nous pouvons dire que le débat est clos avec le rapport de la commission ad hoc», a relevé le ministre en charge de l’Habitat Bénéwendé Stanislas Sankara.
Agence d’information du Burkina