Le Centre d’étude et de recherches appliquées en finances publiques (CERA-FP) a, au cours d’un atelier tenu ce mardi 4 mars 2025 à Ouagadougou, restitué les résultats de son étude sur les services publics délivrés dans des communes du Burkina Faso.
Cet atelier a réuni des membres des organisations de la société civile burkinabè, des représentants des délégations spéciales (communes et arrondissements) et de l’administration publique. En effet, cette étude menée par le CERA-FP a pour objectif d’évaluer la délivrance des services par les communautés et permettre à ces dernières de se prononcer ou de donner leur opinion sur la qualité des services publics et les collectivités.

Ainsi, quatre (04) domaines ont été touchés. Il s’agit de l’éducation, des services de santé, des services d’eau potable et d’assainissement et aussi la gouvernance. Selon Herman Douanio, secrétaire exécutif du CERA-FP, il ressort de cette étude que les performances sont assez faibles en matière de services publics locaux délivrés. « 34 collectivités ont bénéficié de cette étude et 2400 personnes ont été interviewées pour se promener sur la qualité de ces services », a-t-il expliqué.
Plus précisément, dans le domaine de l’éducation, explique-t-il, « le score global est de 39,1 sur 100. Au niveau des performances en termes de gouvernance, confie-t-il, le score est autour de 22,7 sur 100. « Cela montre qu’il y a d’importants défis en termes de délivrance des services d’éducation, mais aussi en termes de gouvernance au sein des collectivités territoriales », a-t-il mentionné indiquant que leur action vise à évaluer la délivrance des services locaux par les communautés.

Au niveau de la santé, se réjouit-t-il, le score est assez satisfaisant parce qu’il tourne de 67 sur 100. Au niveau de l’eau potable et l’assainissement, explique-t-il, les services sont moyennement délivrés, surtout en ce qui concerne l’accès à l’eau potable.
Le score est autour de 51 sur 100. Ce qui fait ressortir que les collectivités tentent d’assumer leur rôle de délivrance de services d’eau potable et d’assainissement, a-t-il laissé entendre.
En effet, le rapport d’étude a aussi exhorté l’État à repenser le mode de décentralisation et le transfert des compétences et des ressources et donner une autonomie aux collectivités pour assurer la délivrance de ces services publics locaux.
Eric Zoundi/ Correspondant Ouest Info à Ouagadougou