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Crimes à Bobo : Une fille de 14 ans tuée et décapitée à Logofourousso et le corps sans tête d’un sexagénaire à Nasso

La brigade territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso a animé une conférence de presse dans la matinée de ce mercredi 21 août 2024. Objectif, présenter des présumés coupables d’assassinats et leurs complices aux professionnels de l’information. Lesdits assassinats ont été commis entre fin juillet et début août 2024 à Logofourousso et à Nasso, deux villages rattachés à la commune de Bobo-Dioulasso.

C’est en présence du Commandant la Compagnie de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso que la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso a présenté les présumés coupables des faits d’assassinats sur une fillette de 14 à Logofourousso et d’un sexagénaire à Nasso. Après une brève présentation de la compagnie de gendarmerie de Bobo-Dioulasso par son Commandant le Capitaine Bienvenu I. Somda, le Commandant la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso, l’Adjudant Chef Major Djibrillou Zina a présenté les faits aux journalistes.

L’assassinat de Logofourousso : une fillette de 14 ans tuée et décapitée le 31 juillet 2024

Dans sa déclaration liminaire le commandant la Brigade Territoriale de gendarmerie de Bobo-Dioulasso a présenté d’abord les faits de l’assassinat de la fillette de 14 ans à Logofourousso le 31 juillet 2024. Il fait savoir que ses services ont été alertés de la présence d’un cadavre dans les encablures du village. Une équipe est dépêchée sur place et fait les constatations d’usage. Les éléments de la Brigade en mission, découvrent les restes d’un corps mutilé dans un sac.

 Ainsi le corps se présente sans membres ; les parties génitales coupées ; les intestins, la tête et le cœur de la victime emportés. Le reste du corps découvert a été passé au feu avant d’être abandonné dans la nature. Néanmoins la victime est identifiée et reconnue comme une fille du village âgée de 14 ans disparue la veille de la découverte macabre.  

Aussitôt, les services de la brigade territoriale ouvre une enquête après un compte rendu au procureur près le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bobo ainsi qu’à la hiérarchie de la Gendarmerie Nationale.

Les principaux conférenciers

Quatre (04) jours seulement après le début de l’enquête, les enquêteurs dénichent le présumé auteur du crime caché dans une case chez un féticheur du village de Logofourousso. Interrogé, il passe aux aveux et conduit les enquêteurs dans une case à fétiches où sont découverts les habits tachés de sang de la victime. « Il a indiqué un autre endroit où il a enterré les seins, le sexe et les intestins découpés en de petits morceaux. Le cœur de la victime sera découvert non loin de la maisonnette dans laquelle le crime a été perpétré. Prise de colère, la foule a menacé de la lyncher amenant les éléments de la Brigade à l’extirper de la furie pour le conduire à la sous-unité »,  l’Adjudant Chef Major Djibrillou Zina détaille-t-il la scène du crime.

Dans ses aveux, le présumé assassin dit avoir entrainé la fille chez lui après une rencontre dans un kiosque du village le 31 juillet. Une fois sur place, il conduit sa victime dans sa case à fétiches où il l’a étranglé avant de la décapiter à l’aide d’un couteau. Il extrait les organes qu’il enterre dans différents endroits. Pour faciliter l’emballage du corps, il découpe les membres de la fille avant d’enfouir ses restes dans le sac.

Après ces aveux, le présumé coupable est tombé dans un silence qui n’a jusque là pas encore permis de savoir où se trouve la tête de sa victime. Le féticheur chez qui il était caché a aussi été interpellé pour complicité d’assassinat et les enquêtes sont toujours en cours pour dénicher d’éventuelles autres complicités.

L’assassinat du sexagénaire à Nasso : la tête décapitée et emportée par son rival

Après l’exposé des faits sur l’assassinat de Logofourousso, le Commandant la Brigade Territoriale de Bobo-Dioulasso, l’Adjudant Chef Major Djibrillou Zina a détaillé les circonstances et les mobiles apparents de l’assassinat du sexagénaire à Nasso dans la nuit du 29 au 30 juillet 2024. Après la découverte du corps en effet, la brigade est informée et une équipe est envoyée pour les constatations.

Les éléments de la Brigade une fois sur place constatent un corps sans tête. La victime est reconnue par sa famille. Comme pour le cas de Logofourousso, compte rendu est fait à qui de droit et une enquête est ouverte. Le 07 août 2024, B.I. est interpellé comme présumé auteur du crime. La suite de l’enquête permet d’interpeller deux présumés complices.

La confrontation des récits du présumé coupable et de ses deux présumés complices avec la concordance des indices fait passer B.I. aux aveux. « C’est vers 02h du matin qu’il se serait rendu chez S.F.T la victime pour lui demander les raisons pour lesquelles il veut le tuer. Une violente altercation aurait éclaté et dégénéré en lutte entre les deux. Selon ses dires, il a pu récupérer un gourdin que la victime tenait. C’est alors qu’elle s’est retournée dans sa case pour en ressortir avec une machette. A la sortie de la case, il l’a assommé d’un coup de gourdin et à l’aide de la machette, il lui a tranché la tête. Il emportera la tête avec lui qu’il aurait enterrée dans la forêt à quelques encablures du lieu du crime. A noter que depuis un certain temps, couvait entre les deux une crise de jalousie à cause d’une femme. Ce qui aurait conduit au drame », relate l’Adjudant Chef Major Djibrillou Zina qui assure que les enquêtes se poursuivent pour retrouver la tête de la victime qui reste pour le moment introuvable.

Il convient de noter qu’entre ces deux (02) assassinats commis dans un même intervalle de temps et dans deux villages voisins, il y a des indices communs : les têtes des victimes qui sont introuvables. Et les présumés coupables refusent de se prononcer sur ces faits déterminants de leurs crimes. Pour l’heure, l’Adjudant Chef Major Djibrillou Zina rassure qu’aucun lien n’est encore établi entre les deux crimes. En tout cas, les présumés coupables des deux assassinats et leurs présumés complices encourent la réclusion criminelle à perpétuité s’ils sont reconnus coupables des faits qui leurs sont reprochés.

Présent à la conférence de presse, le Commandant la Compagnie de Gendarmerie de Bobo-Dioulasso le Capitaine Bienvenu I. Somda a saisi l’occasion pour rappeler aux populations que l’heure est à la lutte contre le terrorisme certes, mais les autres formes de criminalité n’ont pas disparu.

Pour ce faire, il les invite à la vigilance et à une franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Face à des situations de comportements suspects, le Capitaine Bienvenu I. Somda invite à alerter la gendarmerie ou la police au 16; 1010; 17; 199. Il rassure que l’identité des sources d’informations sécuritaires est toujours protégée.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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