L’association Ankawili a organisé, dans l’après-midi du samedi 17 février 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique à l’endroit des jeunes. Objectif, sensibiliser ces derniers sur la manipulation de masse à travers les fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux.
« Renforcer la résistance des jeunes aux manipulations de masse sur les réseaux sociaux ». C’est sous ce thème que s’est tenue la conférence publique organisée par l’association Ankawili, ce samedi 17 février 2024.
Animée par deux panélistes à savoir le directeur régional de l’Ouest du conseil supérieur de la communication (DRO/CSC), Evariste Bationo et le directeur de publication du journal en ligne Ouest Info, Mady Bazié, cette conférence a été le lieu pour ces derniers de sensibiliser les jeunes sur l’utilisation des réseaux sociaux.
C’est du reste l’objectif recherché par l’association qui entend ainsi, à travers cette conférence, sensibiliser les jeunes sur l’utilisation des réseaux sociaux et les comportements à adopter face aux informations qu’ils reçoivent sur les réseaux sociaux.
« L’objectif de la conférence c’est de sensibiliser nos camarades et la population de façon générale, sur l’utilisation des réseaux sociaux parce qu’on se rend compte que les informations passent, beaucoup « likent » et partagent sans en connaitre la source. Notons que les contenus des messages peuvent conduire à la haine ou à des conflits. Etant à la recherche de la paix, nous avons organisé cette conférence avec un thème qui est d’actualité compte tenu de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso », Célestin Coulibaly, le président de Ankawili explique-t-il les raisons de la tenue de la conférence.
De la définition de la désinformation à ses conséquences en passant par des astuces pour s’en prémunir, les panélistes ont partagés leurs expériences avec les participants qui n’ont pas marchandé leur participation.
Selon le directeur régional de l’Ouest du CSC, Evariste Bationo, par ailleurs conférencier, l’initiative de l’association est à saluer car, « elle vient à point nommé compte tenue de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso ». En effet, dit-il, les contenus des réseaux sociaux sont devenus des moyens de manipulation du public notamment des jeunes, qui en sont les principaux consommateurs.
« Nous sommes dans une dynamique d’ensemble marquée par un bouleversement lié à l’émergence des réseaux sociaux. Cela exige de la part des régulateurs que nous sommes, de revoir nos paradigmes. La régulation qui se faisait auparavant à travers l’analyse de contenus des informations à travers les médias classiques est entrain de montrer ses limites, d’autant plus que le citoyen lui-même est devenu un producteur et diffuseur d’informations. La multiplicité des contenus étant, et vue que les jeunes sont soumis à pas mal d’influences de messages, il est de bon ton pour les régulateurs que nous sommes de travailler de sorte à fournir aux citoyens les armes qu’il lui faut pour se prémunir des effets pervers des réseaux sociaux. D’où l’application des dix (10) conseils aux citoyens burkinabè pour leur permettre de savoir comment réagir face aux contenus des réseaux sociaux », a expliqué le Directeur régional du CSC.
Du reste, les dix (10) conseils sur CSC pour une utilisation saine des réseaux sociaux ont été rappelé aux participants afin que chacun se l’approprient pour ne pas être vecteur d’une fausse information qui pourrait mettre en péril la quiétude au sein de la population.
Notons que l’Association Ankawili a été créée en 2023. Elle a pour objectifs de promouvoir au développement des Hauts-Bassins à travers des ateliers, des formations à mesure de conscientiser les jeunes de la région.
Adjara Djamilatou Coulibaly/Ouest Info