Fort d’un effectif de 1500, le contingent 2021 est désormais apte à servir la Nation Burkinabè. Ils ont été présentés au drapeau dans la matinée du vendredi 1er juillet 2022 au Camp Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso.
Initialement prévu pour une durée de six (06) mois, la formation de ces 1500 soldats va connaître un réaménagement pour finalement se dérouler en quatre (04) mois. « La formation militaire initiale a débuté sur la base d’une planification d’un programme de 6 mois et en cours de formation, il s’est agi de réadapter celui-ci pour l’exécuter en 4 mois compte tenu des nécessités d’une urgence opérationnelle perturbée par le déroulement normal des activités » a expliqué le commandant Abdoul Aziz Zongo, chef du bureau opération de la deuxième région militaire.
Qu’à cela ne tienne, l’évaluation finale a selon lui, donné des résultats satisfaisants. « A l’issue de l’évaluation finale, les résultats obtenus par l’ensemble des stagiaires sont satisfaisants et démontrent clairement l’aptitude de ces jeunes à être des combattants capables de servir dans leur futur emploi dans les différentes unités opérationnelles » s’est-il réjoui.
Aspirant à la carrière militaire, ces 1500 jeunes, jugés aptes, vont alors renforcer les effectifs déjà engagés sur le terrain de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
La présentation au drapeau, un symbole…
La présentation des nouvelles recrues au drapeau selon les responsables militaires à la cérémonie, est un symbole. Elle offre selon eux, l’opportunité d’entretenir et de renforcer la cohésion, l’esprit de corps, les relations intrarmées et interarmées, ainsi que les liens de l’armée avec la Nation.
Le drapeau auquel ils ont été présentés est le symbole de la Nation, le symbole des valeurs qui sont chères au peuple burkinabè, disent-ils.
Elle revêt aussi des significations. « C’est le premier acte d’adhésion consciente, volontaire et ferme des bénéficiaires de la cérémonie à la communauté militaire et partant un acte de sacerdoce vis-à-vis de la Nation. Elle est ensuite le podium sur lequel s’exprime publiquement le serment de ces jeunes de servir avec loyauté, dignité et honneur la Patrie », ont-ils expliqué.
Une formation jalonnée de difficultés…
Outre le réaménagement du timing de la formation, le commandant Abdoul Aziz Zongo trouve que l’intensité du rythme des opérations des unités induit une forte pression sur les capacités logistiques, de sorte que les centres de formation semblent relégués au second plan dans la priorité des soutiens logistiques.
En outre, il a mentionné l’insuffisance d’armes individuelles qui rendait difficile les sorties terrain, la séance d’ordre serrée avec arme, les cours de démontage et remontage ainsi que l’instruction sur le tir. Ce qui pour lui, entrave la conduite de la formation.
Néanmoins, il salue l’esprit de collaboration et l’implication des différents acteurs qui ont permis de mutualiser les ressources, optimiser leurs utilisations et obtenir des résultats satisfaisants.
A cet effet, il saisit l’occasion pour soumettre à la hiérarchie des doléances. Il souhaite que la volonté du commandement d’accroître les effectifs de recrutement tienne compte de l’implication logistique et infrastructurelle et du renforcement des capacités d’encadrement dans les organismes de formation.
Aussi, il trouve que le contexte actuel d’engagement auquel sont soumises les forces armées, nécessite une profonde réforme du système de formation pour l’adapter au mieux au besoin réel du terrain.
S’adressant aux désormais soldats, il les a exhortés à s’engager pleinement et sans réserve dans la défense du territoire national. Face à l’ennemi, il leur conseil de garder le courage pour pouvoir prendre le dessus.
Moussa Koné (Ouest-info.net)