La coordination nationale de lutte contre la fraude, à travers son antenne régionale de l’Ouest a mis la main sur une importante quantité de pagnes « 08 mars » 2024 contrefaits et interdits de vente sur le sol burkinabè. Le butin estimé à environ sept mille (7000) pièces de pagnes d’une valeur de plus de 48 millions de francs, a été présenté à la presse, ce mercredi 6 mars 2024. C’était au siège de l’antenne régionale de l’institution, à Bobo-Dioulasso.
6456 pièces, soit 38 736 de pagnes 08 mars non officiels au Burkina Faso d’une valeur de 48 millions 420 mille francs. C’est le butin de l’opération de saisie menée par la Coordination nationale de lutte contre la fraude et présenté aux professionnels des médias ce mercredi 6 mars 2024 à Bobo-Dioulasso.

Ces pagnes du reste, frauduleusement importés, ne respectent pas selon Yves Kafando, coordonnateur national de lutte contre la fraude, la règlementation en vigueur au Burkina Faso.
Et cela constitue selon lui, « une défiance de l’autorité de l’État ». « Il vous souviendra que le 15 janvier dernier, le gouvernement Burkinabè a décidé que le Koko-dunda et le Faso danfani sont les pagnes officiels du 8 mars 2024. En important donc des pagnes autres que le Koko-dunda et le Faso danfani, c’est considéré comme de la fraude. En le faisant, on défie l’autorité de l’État », a-t-il laissé entendre.
Au-delà d’être frauduleusement importés, ces pagnes selon Yves Kafando, « sont contrefaits ». « Les étiquettes avec des fautes d’orthographes au lieu de « honorable », c’est écrit « horal ». Et aussi c’est écrit Journée internationale de la femme (et femme est écrit avec trois « M »). C’est du faux », explique-t-il.

Ces pagnes, selon la législation seront détruits ou être vendus à des structures pour être exportés hors du territoire burkinabè à en croire le coordonnateur du CNLF. « Si on saisit de tels produits, la loi prévoit deux options : soit on procède à la destruction soit on vend à des structures pour exportations. Et la somme est reversée dans la caisse de l’État. Mais dans ce cas, nous sommes en train de négocier avec nos autorités s’il y a une possibilité de distribuer ces pagnes à des personnes vulnérables », a expliqué Yves Kafando.
Du reste, Yves Kafando fait savoir que ses contrevenants seront mis à la disposition des autorités judiciaires pour suite à donner.
Diakalia Siri/Ouest Info