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Mois de ramadan à Bobo : La vente des galettes, un business qui rapporte gros

Débuté le 23 mars 2023, le mois de ramadan est un mois bien accueilli par les musulmans du monde entier et plus particulièrement ceux de la ville de Bobo-Dioulasso. Beaucoup de femmes bobolaises profitent de cette occasion pour se faire de l’argent à travers la vente des galettes. Ainsi les coins et recoins des rues de la ville abondent de vendeuses de ces crêpes africaines. Une équipe de Ouest Info a fait le tour de quelques une de ces vendeuses pour mieux comprendre l’importance de cette activité pendant le ramadan.

Il est 17h30 à Ouezzinville, secteur 15 de la ville de Bobo-Dioulasso. La chaussée comme les abords de la rue Nelson Mandela grouillent déjà de monde. Si certains sont en mouvement vers leurs domiciles pour attendre l’heure de la rupture, d’autres se servent chez des vendeuses de galettes qui trônent sur les côtés de la rue.

Adjaratou Sénou est une de ces vendeuses de galettes. Préoccupée à servir ses clients, elle répond à peine à notre bonsoir, le regard concentré sur le cuilleron qui tourne et retourne les galettes non encore cuites.

Un exercice qu’elle interrompt par moment pour servir des clients dans l’attente. Quelques minutes ont suffi pour qu’elle soit à nous. « Je vous sers pour combien ? », nous interroge-t-elle avant de savoir que nous ne sommes pas des clients.

Mise au courant de l’objet de notre présence, elle n’hésite pas à nous en dire plus sur son activité. « Je vends des galettes chaque mois de ramadan. Cela fait maintenant quelques années que je profite de ce mois de jeûne musulman pour me faire de l’argent car c’est une période où les galettes se vendent très bien. C’est l’activité la plus prisées par la plupart des femmes oisives en ce moment. Cela leur permet de se faire un peu d’argent durant les 30 jours. Malgré qu’il y’a plusieurs vendeuses, chacune gagne son compte. Pour cela, je m’en réjouie et je rends grâce à Dieu », nous explique-t-elle.

Adjaratou Sénou se frotte les mains dans ce business chaque mois de ramadan

Elle n’a même pas eu le temps de finir ses échanges avec nous quand sa sœur qui l’aide à vendre se retrouve déborder par des clients. Elle s’excuse et s’empresse d’aller lui porter main forte. Dans l’ambiance de la vente, elle n’eût pas le temps de répondre à notre au revoir. Nous prenons ainsi congé de la vendeuse de galettes qui est parfois débordée de clients qui finissent par se lasser souvent et rompre les rangs pour se faire servir par d’autres vendeuses.

A quelques encablures de dame Sénou, deux autres vendeuses installées côte à côte servent, chacune ses clients. Nous patientons. Quelques instants après, c’est notre tour chez Korotimi Zongo, une des deux vendeuses. Au lieu d’une commande, elle se fait surprendre par l’objet de notre présence. Elle se montre méfiante. Nous insistons mais elle persiste dans le même état d’esprit. Elle prend le soin de servir des clients avant de poursuivre ses échanges avec nous. Convaincue à la fin, elle décide de nous entretenir sur son activité. Elle nous fait comprendre que la vente des galettes est son activité de tous les temps. Mais pour elle, la période de ramadan est une belle occasion pour faire de bonnes affaires dans ce business. « Tous les jours à partir de 16 heures, nous sommes à notre bureau car c’est là notre lieu de travail. Nous vendons ici depuis quelques années. On vend ici tous les jours. Il arrive rarement que toutes les deux, nous ne sortions pas. Si un jour une d’entre nous n’arrive pas à sortir, l’autre sort et honore les besoins de la clientèle », nous confie Korotimi Zongo qui ne tardera pas à nous mettre en pause pour servir des clients.

Nous profitons de ce temps pour approcher sa voisine qui vient juste de servir son dernier client présent. Elle, c’est Rakiéta Ouédraogo. Certainement sur la base de la confiance nouée avec notre précédente interlocutrice qui n’est autre que sa voisine, sans hésitation ni détours Rakiéta Ouedraogo s’ouvre à nous.

Côte-à-côte, Korotimi zongo et Rakiéta Ouedraogo n’ont pas de problème de mévente

Pour elle, le commerce des galettes parait comme une activité banale mais rapporte beaucoup d’argent à celles qui savent la prendre au sérieux. Grâce à ce commerce, témoigne-t-elle s’être réalisée. C’est également l’argent de la vente des galettes qu’elle participe aux charges de son foyer mais aussi à la scolarisation de ses enfants. « La vente des galettes nous a permis de réaliser beaucoup de choses et nous en sommes fières. Dans la vie, chacun est destiné à un métier et le nôtre semble être le commerce des galettes duquel nous gagnons notre vie », conclu Korotimi Zongo qui est revenu à notre micro après avoir servi ses clients.

Ces vendeuses de galettes qui se frottent les mains en ce mois de ramadan ne sont qu’un échantillon de femmes de Bobo-Dioulasso qui se font de bons chiffres d’affaire dans cette activité pendant ces 30 jours de jeûne musulman. Comme quoi, il n’y a pas de sot métier, il suffit de savoir bien faire ce qu’on a choisi de faire comme activité.

Sita Guitti ( Stagiaire) /Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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