Les habitants du secteur 26 (ex non loti de sarfalao) ont tenu une rencontre de concertation le dimanche 05 janvier 2020. Objectif, échangé autour de la question de l’ouverture des voies et de l’identification des espaces verts de ce nouveau secteur, envisagées par le maire de l’arrondissement 5. Et pour la circonstance, des conseillers municipaux dudit secteur étaient présents à la rencontre pour apporter des éclaircissements sur les opérations prévues.
Les habitants du secteur 26 de la commune de Bobo-Dioulasso n’ont pas marchandé leur présence à une réunion de concertation sur la question d’ouverture des principales voies du secteur, décidée par le maire de l’arrondissement 5, Christophe Sanon.
En effet, dans un communiqué de fin décembre 2019, ce dernier informait les populations du secteur 26 d’une opération d’ouverture de voie de la zone qui devrait avoir lieu en ce mois de janvier 2020. Ce qui ne va pas épargner des ménages. Toute chose qui a amené les habitants de la localité à anticiper sur l’opération en souhaitant que des précisions soient faites sur son déroulement.
Présent à la rencontre, le conseiller municipal Sékou Traoré dit être venu expliquer aux populations, ce dont il est réellement question. Pour lui, avant l’opération d’ouverture des voies envisagée, il est prévu un recensement des ménages qui seront touchés.
Et de ces ménages, ceux qui ne seraient pas attributaires de parcelles verront des démarches de la part du conseil municipal pour pouvoir résoudre une bonne fois pour toute, la question de lotissement du secteur 26. Le conseiller a précisé que les maisons qui seront concernées par les espaces verts et/ou par l’ouverture des voies seront badigeonnées de peinture et un délai sera donné aux habitants pour déguerpir.
Pour Daouda Ouattara, représentant la cellule de veille pour le droit au logement, cette décision du conseil municipal doit se conformer aux travaux d’apurement du passif. Selon lui, on doit recenser tous ceux qui ne sont pas attributaires et qui sont concernés par les opérations de déguerpissement et organiser ne serait-ce qu’un lotissement spécial afin de garantir à chaque ménage au moins une parcelle pour se reloger.
Du reste, pour Souleymane Kindo, habitant du secteur, l’opération envisagée par le conseil municipal va à l’encontre des conclusions de la commission qui a travaillé sur les questions de lotissement. « Dans les conclusions de la commission, les résidents de la zone pendant plusieurs décennies ont été lésés au profit de personnes qui ne connaissent même pas où se situe le secteur 26. Ce qui n’est pas normal et devrait être corrigé. Mais la décision qui nous vient du conseil municipal ne va pas dans ce sens et cela ne nous convient pas » a expliqué Souleymane Kindo avant de rappeler que dans la constitution, chaque burkinabè a droit à un logement. Il est donc selon lui, hors de question de déloger des burkinabè pour loger d’autres burkinabè.
Abdoulaye Tiénon