Le candidat à l’élection présidentielle du 22 novembre 2020, Zéphirin Diabré boucle sa campagne électorale à Bobo-Dioulasso ce vendredi 20 novembre 2020. Et en prélude à son meeting, il a animé une conférence de presse au cours de laquelle, il s’est marré du coup KO du MPP et préconisé un comptage manuel des voix en plus de la compilation électronique pour des résultats transparents.
Au cours de sa conférence de presse en prélude à son grand meeting de Bobo-Dioulasso, Zéphirin Diabré s’est d’abord penché sur le processus électoral en cours. Pour lui, la promesse de la commission électorale nationale indépendante (CENI) de publier les résultats 24 heures après le scrutin ne garantit pas une transparence dans le processus.
Pour ce faire, il a souhaité qu’après le scrutin, il soit procédé à un comptage manuel en plus de la compilation électronique. Et à l’issue de ces opérations, se convainc-t-il, une confrontation des résultats des deux méthodes permettra d’avoir des résultats transparents, acceptables et acceptés de tous.
Se prononçant sur le déroulement de la campagne, Zéphirin Diabré dénonce des méthodes peu orthodoxes de la part de certains partis politiques. « Nous, nous battons notre campagne à la régulière c’est-à-dire dans le respect des règles en la matière. Mais on voit que certains partis politiques achètent des consciences. Ce qui n’est pas normal » a dénoncé le chef de file de l’opposition. A une question sur le coup KO du MPP, Zéphirin Diabré s’en moque.
« Pour qui connait les forces politiques du Burkina, un coup KO à ces élections est inadmissible. Ce n’est même pas sûr que le MPP aura la chance d’aller au second tour. Ce n’est pas que nous sommes dans une logique de contestation. Juste que nous sommes objectifs. Tout le monde se souvient qu’en 2015, je suis allé féliciter le vainqueur avant même la publication des résultats. Je suis donc respectueux des règles du jeu. J’ai juste besoins qu’elles soient respectées par tous », a-t-il répondu à la question du coup KO déclaré du MPP avant d’inviter les Burkinabè à ne pas se détourner des enjeux de ces élections qui ne sont autres que le changement au sommet de l’Etat.
Abdoulaye Tiénon