Une délégation du réseau des parlementaires burkinabés pour l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement (REPHA-BF) a entamé ce mardi 16 juin 2020, une série de visite terrain à Bobo- Dioulasso. Le but de cette activité est d’y vérifier les aspects de mise en œuvre du projet d’approvisionnement en eau potable et la problématique des boues de vidange notamment. Composée de quatre députés et d’assistants parlementaires, la délégation, pour cette activité, compte séjourner durant 5 jours à Bobo-Dioulasso.
La présence de ces parlementaires dans la ville de Sya se justifie, à en croire les propos du député Michel Badiara, membre de la REPHA, par une série de constatation.
La première fait état de la forte fréquentation des institutions par le public de manière générale ; institutions qui souvent, a-t-il déploré, ont leurs ouvrages sanitaires sous équipé, dont l’entretien laisse parfois à désirer.
La seconde est en rapport avec la disponibilité de l’eau potable, qui n’est pas toujours une évidence dans les ménages, et ce, malgré que la région des Hauts- Bassins soit naturellement arrosée.
Ils envisagent donc, à l’issue des constats, faire des suggestions aux techniciens de l’ONEA afin que ces derniers puissent apporter des réponses favorables aux attentes des populations de Bobo- Dioulasso et environnant en matière d’eau et d’assainissement.
Pour cela, la délégation du REPHA-BF a tenu une rencontre avec les responsables de l’ONEA/Bobo, durant laquelle la situation de l’assainissement de la ville leur a été dressée.
Ces échanges ont par la suite fait place à la visite de la station de traitement de la nationale des eaux de Nasso, puis à celle de la station de traitement des boues de vidange, située dans le quartier Dogona dans l’arrondissement 3 de la ville de Bobo- Dioulasso.
Au regard des réalités touchées du doigt par les visiteurs du jour, l’honorable Michel Badiara reconnait que des efforts sont fait mais souhaite tout de même une amélioration car la démographie galopante de la ville de Bobo-Dioulasso engendre un accroissement des besoins ; non seulement en eau potable mais aussi en traitement des boues de vidange.
Cette visite du REPHA est par ailleurs appréciée au sein de l’office national de l’eau et de l’assainissement, a confié Amadou Kaboré, chef de service assainissement à l’ONEA/Bobo.
En tant que représentant du peuple, ces parlementaires seront leur porte-voix dans l’amélioration de l’assainissement dans la ville de Bobo- Dioulasso, car ce fut l’occasion également pour les techniciens de l’ONEA d’exposer des difficultés auxquelles la structure fait face.
Il s’agit notamment, selon Amadou Kaboré, de l’insuffisance de station de traitement des boues de vidange et du traitement de la boue recueillie pour un usage dans l’agriculture.
Abdoul-Karim E. Sanon