Actions pour le Changement Positif des Comportements – Burkina Faso (ACPC-BF) a, dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « à l’école en toute sérénité », organisé, ce samedi 03 février 2024 à Bobo-Dioulasso, une rencontre de collecte de données sur la question de la santé mentale de l’enfant avec différents acteurs.
L’épanouissement ou la réussite scolaire de l’enfant dépend en partie, de l’état de santé mentale de ce dernier. C’est du reste la conviction de Actions pour le Changement Positif des Comportements – Burkina Faso (ACPC–BF).
Il est donc nécessaire selon la structure dirigée par Evariste Loyara que les acteurs de la vie scolaire, les parents et la communauté en général soient ouillés pour mieux comprendre l’état d’esprit de l’enfant.

Elle envisage donc, avec ses partenaires, d’élaborer un manuel pour servir de boussole à cela. Mais il faut d’abord recueillir les avis des uns et des autres quant à leur appréhension de la santé mentale de l’enfant. D’où cette rencontre qui, en plus des enfants eux-mêmes, a réuni les enseignants, des acteurs sociaux, des parents, des chefs de circonscription et autres.
L’idée, écouter chaque catégorie en vue de comprendre leur appréhension de la question de la santé mentale des enfants, faire l’état des lieux et recueillir leurs attentes. « Nous allons ensuite voir comment mettre tout ceci ensemble pour concevoir un seul module ou document pour former les différents acteurs notamment les enseignants, les parents et les enfants eux-mêmes » indique Ibrahima Giroux, Dr en psychologie cognitive, enseignant chercheur à l’université Gaston Berger de Saint Louis au Sénégal par ailleurs conseiller régional du projet.

Pour Evariste Loyara, coordonnateur national de ACPC-BF, cela pourrait même servir de guide de plaidoyer auprès des autorités Burkinabè pour la prise en compte de la question de la santé mentale de l’enfant dans le système éducatif.
Que faut-il entendre par santé mentale ?
La santé mentale ici, différente de la maladie mentale (folie) est vue comme le bien-être de l’enfant. « On parle ici de tout ce qui concoure au bien-être de l’enfant » a précisé Evariste Loyara.

Lequel est une condition sine qua non pour la réussite scolaire et même sociale de l’enfant à entendre le psychologue. « Il faut que les enfants se sentent bien dans nos maisons et à l’école, parce que s’ils se sentent bien à la maison et à l’école, ils vont beaucoup plus facilement apprendre pour facilement réussir à l’école » dit-il.
Du reste, pense-t-il que les investissements dans le domaine éducatif ne produiront les résultats escomptés si et seulement si cette question est prise en compte. « L’Etat peut investir tout l’argent qu’on veut sur la formation des enseignants, mais si les enfants ne se sentent pas bien, on ne verra pas le retour sur investissement. En revanche, si on s’occupe de la santé mentale des enfants, si on veille à ce que les enfants aiment l’école, qu’ils aiment apprendre, qu’ils se sentent en paix ou en joie à l’école, on va voir que l’Etat a véritablement investi dans le domaine de l’éducation puisqu’on peut voir les résultats de l’apprentissage » a-t-il ajouté. D’où l’importance de cet exercice selon lui.

Pour mémoire, « à l’école en toute sérénité » est un projet financé par Kinderpostzegels, une organisation Néerlandaise et mis en œuvre depuis trois (03) ans.
Il comporte trois (03) axes à savoir l’éducation, la participation et la résilience. « La résilience est logée dans la santé mentale, opposée à la maladie mentale » a précisé Evariste Loyara, coordonnateur national de Actions pour le Changement Positif des Comportements – Burkina Faso (ACPC-BF), chargé de la mise en œuvre du projet dans la zone de Bobo-Dioulasso.
Jack Koné/Ouest Info