« Plusieurs mois après la prise du pouvoir par le régime Damiba, les lignes n’ont pas bougé sur le plan sécuritaire ». C’est du moins l’avis de la coordination des organisations de la société civile dite spécifique de Bobo-Dioulasso. Au cours d’une conférence de presse animée le vendredi 24 juin dernier, elle, qui estime que le président de la transition n’est pas l’homme de la situation, l’appelle à rendre le tablier.
« Les Burkinabè qui voyaient en Damiba le messie qui allait changer la tendance de la situation sécuritaire du pays, sont tous découragés. Le constat est amer et le mal est profond. Plusieurs mois après la prise du pouvoir par les militaires, c’est avec amertume que nous constatons que les lignes n’ont pas bougé sur le plan sécuritaire », déplorent les conférenciers qui disent assister, « depuis quelques temps, à la montée en puissance de l’ennemi, avec la prise en otage de certains villages ».
Au regard de ce constat, les conférenciers disent être convaincus que Damiba n’est l’homme providentiel tant attendu par les Burkinabè. « Le MPSR a été incapable de faire mieux que son prédécesseur », regrettent-ils.
Du délai de cinq (05) mois donné par le président pour évaluer ses actions en matière de lutte contre l’insécurité, les conférenciers n’en croient plus. « Nous sommes restés passifs, en dépit du nombre plutôt croissant de morts et de déplacés internes. Cinq mois passés, le délai de grâce prend fin le 30 juin 2022 et les éléments de preuve énumérés indiquent à profusion que ce régime n’est pas à la hauteur. L’opinion populaire ne le soutient pas et n’en peut plus. Nous sommes tous désorientés », s’indigne la coordination pour qui, Damiba doit « purement et simplement démissionner ».
Outre la question sécurité qui était au centre de la conférence de presse, la coordination a aussi dénoncé la flambée des prix de grande consommation.
Aussi, exigent-ils la libération totale des citoyens « illégalement arrêtés » lors des récentes manifestations ainsi que l’ancien président, Roch Marc Christian Kaboré et du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.
Jak/Ouest-info.net