Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision de développement de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso, une rencontre de 72 heures s’est tenue dans la ville entre les acteurs du domaine. Objectif, réfléchir et élaborer des recommandations pour une exploitation optimale des activités du fret au Burkina Faso. C’était du 13 au 16 août 2024.
L’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC) a organisé une rencontre de réflexion entre les différents acteurs du secteur de l’aéronautique à Bobo-Dioulasso.
Cette rencontre s’inscrit dans la cadre de la mise en œuvre d’une politique de développement de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso. C’est l’ASECNA qui a conduit l’étude sur une demande des autorités burkinabè.
Ce qui a permis d’aboutir à des résultats qui ont été présenté aux différents acteurs présents à la rencontre. L’étude a permis d’identifier les équipements, les infrastructures et les ressources humaines nécessaires pour l’exploitation des vols cargo à destination et en provenance du Burkina Faso, exclusivement à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso.
Sémou Diop est un expert de l’ASECNA. Pour lui, les résultats des travaux se déclinent en 24 points de recommandations. De ces recommandations, on peut citer le renforcement du personnel opérationnel, le renforcement du matériel suivi de la formation du personnel car souligne-t-il, les gros engins ont besoin d’équipements spécifiques.
Il y a aussi selon lui, le renforcement de la sécurité et de la sûreté conformément aux normes OACI. Pour l’expert, tous ces points de préoccupations doivent être pris en compte pour que l’aéroport international de Bobo-Dioulasso puissent répondre aux normes exigé pour accueillir des avions gros porteurs.
Hamidou Ouédraogo est le superviseur général de la Régie administrative chargée de la gestion et de l’assistance à l’escale (RACGAE). La mission de cette structure est l’assistance des avions qui se posent à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Il fait savoir que l’étude aéronautique voulue par les autorités burkinabè vise à faire de l’aéroport de Bobo-Dioulasso la première porte d’entrée de tous les avions cargo au Burkina Faso. « C’est pourquoi l’étude s’est focalisée sur un état des lieux pour voir l’existant et évaluer les besoins. Cela va permettre de se projeter en 2025 pour voir ce qu’il faut améliorer ou ajouter pour rendre cet aéroport opérationnel car les avions cargo sont des gros porteurs. L’aéroport de Bobo a la capacité de les accueillir certes, mais généralement on organise des opérations ponctuelles et ça permet d’évaluer les besoins. C’est là tout l’intérêt de cette étude de faisabilité pour dégager tous les besoins afin de mieux se situer pour 2025 », Hamidou Ouédraogo explique-t-il le bienfondé de l’étude aéronautique qui a réuni les différents acteurs du domaine.
Secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Abraham Somdo a représenté la gouverneure de la région à la cérémonie de restitution et de clôture des travaux sur l’étude de mise aux normes de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso
Il fait savoir que l’étude aéronautique sur l’aéroport de Bobo est un enjeu de développement régional mais aussi national.
C’est pourquoi, dit-il être venu pour encourager les acteurs et recueillir les engagements qu’ils ont formulé afin de suivre leur mise en œuvre pour un projet de mise aux normes réussi pour un développement durable.
Si toutes les promesses se tiennent de part et d’autre, promet Abraham Somdo, les avions cargo commenceront à atterrir à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso à partir de janvier 2025.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info