Il était initialement prévu une marche de protestation contre l’injustice pour le lotissement du secteur 26 de Bobo- Dioulasso par la cellule de veille sur le droit au logement (CDVL) ce samedi 29 févier 2020. Mais pour des raisons sécuritaires, nous a confié un des responsables de la cellule, les autorités locales n’ont pas donné leur accord pour la tenue de ladite marche. Une décision qui visiblement passe mal du côté des organisateurs, qui se contentent tout de même d’une éventuelle relance des dialogues dès le début de la semaine prochaine. Il est prévu être entre les autorités locales et les représentants de toutes les associations évoluant dans le domaine du logement pour une résolution définitive de la crise du passif du foncier.
Selon Issoufou Niamba, responsable de la plateforme « Da Sago » et membre de la CDVL, les raisons pour la non-autorisation de cette marche de protestation ne tiennent pas, surtout dit-il que quand l’autorité locale avance les raisons sécuritaires.
« Nous ne nous sentons pas responsables de la situation sécuritaire et ce n’est pas parce que la situation sécuritaire au Burkina est délétère que les autorités ont le droit systématiquement de violer le droit des citoyens » affirme Issoufou Niamba.
Malgré tout, les organisateurs disent prendre acte. A cet effet, ils soutiennent avoir travaillé à démobiliser les membres, pour se retirer et réfléchir ensemble (entre leaders de la cellule). La raison, une éventuelle relance des dialogues entre les autorités et les responsables de la CDVL. « Apparemment, on nous invite encore à la table des discussions » rétorque Issoufou Niamba. ‘’Apparemment’’ car il n’y a pas de note administrative de l’invitation, mais une invitation verbale, selon lui.
Quoi qu’il en soit, les leaders de la CDVL se disent prêts à aller à la table des négociations, tout en espérant que l’issue de cette « Nième » dialogue sera sanctionnée par des résultats probants pour la satisfaction des intérêts de la masse populaire.
En cas de non satisfaction de la doléance de la CDVL à l’issue de ce dialogue, les responsables n’entendent pas rester les bras croisés. Mais pour l’heure, ils travaillent à accorder leur violon afin de se tenir prêt à toute éventualité.
Abdoul-Karim E. Sanon