Au Burkina Faso, la filière mangue contribue « énormément » à l’économie nationale. Elle a en effet, rapporté au pays en 2023, des recettes d’exportation de l’ordre de 22,447 milliards de francs CFA, soit près de 3% du PIB agricole selon les acteurs.
8ème produit d’exportation, la mangue Burkinabè, malgré son apport « inestimable » à l’économie nationale, fait face à d’énormes difficultés selon Yaya Koné, président de l’interprofession mangue du Burkina (APROMA-B).
Ces difficultés sont essentiellement selon lui, la pression parasitaire, le dessèchement des manguiers, l’insuffisance du traitement phytosanitaire, le coût élevé et/ou la non disponibilité de certains produits et surtout les obstacles liés à l’exportation. « La plus inquiétante est la menace d’interdiction de la mangue Burkinabè sur le marché Européen qui représente plus de 80% des exportations. La raison n’est rien d’autre que la présence de larves de mouches dans nos fruits » déplore-t-il.
A l’occasion de la 3ème édition du Salon de la Mangue (SAMA) tenue à du 04 au 05 juillet 2024 à Bobo-Dioulasso, les acteurs ont lancé un appel au gouvernement à continuer d’accompagner la filière afin qu’elle puisse pleinement jouer son rôle dans l’économie nationale Burkinabè.
« En 2022, le Burkina Faso a été le premier pays exportateur de mangues séchées bio dans le monde et 4è exportateur de mangues fraîches de l’Afrique de l’Ouest » rappellent les acteurs.
Pour rappel, les Cascades, le centre-Ouest et les Hauts-Bassins sont les principales régions productrices de la mangue au Burkina Faso.
Jack Koné/Ouest Info