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Obligation pour les filles du collège de Tounouma Garçon de couper leurs cheveux : Des parents en colère, crient à une violence

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Des parents d’élèves du collège de Tounouma Garçon de Bobo-Dioulasso sont en colère. Pour cause, leurs filles ont été expulsées de l’établissement dès le premier jour de la rentrée scolaire au motif que celles-ci ne se seraient pas coupés les cheveux. Certains parents qui estiment que cette « nouvelle » mesure, prise de manière « unilatérale » par la direction de l’établissement est une violence faite à leurs filles. Les ont-ils ainsi purement et simplement retirer de l’établissement pour les inscrire ailleurs.

C’est par une note en date du 29 septembre 2022 que la direction du collège de Tounouma Garçon de Bobo-Dioulasso a informé les élèves et leurs parents des mesures prises pour « favoriser et faciliter l’apprentissage des élèves » en cette année scolaire 2022-2023.

Parmi celles-ci, l’obligation pour les filles de se couper les cheveux au même titre que les garçons.

Ces mesures, « prises lors des journées pédagogiques de l’établissement tenues les 16 et 17 septembre 2022 » selon la note, ne font pas l’unanimité au sein des parents qui auraient souhaité être associés à la prise d’une telle décision « qui concerne la vie de leurs filles ».« Les décisions qui ont été prises n’ont pas fait l’objet d’une convocation des parents d’élèves pour concertation. Par conséquent, nous protestons vigoureusement contre cette mesure discriminatoire envers les femmes », martèle un d’entre eux.

« J’ai fait l’inscription de mon enfant le 09 septembre. Le 29 septembre on sort une note à laquelle je n’adhère pas. Il aurait fallu la sortir avant le début des inscriptions. Là, celui qui ne veut pas irait voir ailleurs » ajoute-t-il

« Une violence et une atteinte à certaines traditions… »

Pour certains parents, exiger les filles à couper leurs cheveux est tout simplement une violence à leur égard, « au même titre que l’excision ».

« Les filles des classes de 1ère et de Tle par exemple sont des adolescentes. C’est à cet âge qu’elles se forgent une personnalité. Elles doivent pouvoir faire leurs propres choix en toute responsabilité », insiste un parent qui du reste, dit être contre les coiffures extravagantes. « Au lieu de les obliger à couper leurs cheveux comme les garçons, on peut permettre  aux filles de faire des nattes simple (à l’africaine) » suggère-t-il.

Du reste, il n’a jamais été prouvé selon un des parents protestataires, « que la chevelure féminine est un frein à leur épanouissement ou à leur travail intellectuel ». « Nous pensons que les causes de l’indiscipline dans les établissements doivent être trouvées ailleurs » proteste-t-il.

Violence pour certains, la coupe des cheveux des filles est une atteinte à certaines croyances et/ou traditions selon d’autres parents. « Dans notre tradition, la fille/femme ne coupe ses cheveux que lorsqu’elle a perdu son père. Et les couper dans des situations normales est source de malheur » indique un autre.

Plusieurs actions en vue d’amener la direction de l’établissement à revoir sa position ont été soldées par un échec. Et face à cette situation, des parents qui restent fidèles à leurs convictions, ont dû purement et simplement retirer leurs enfants  qu’ils sont allés inscrire ailleurs.

Jack Koné

La rédaction
La rédaction
Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

2 Commentaires

  1. Est-ce cette année seulement que cette mesure est en vigueur dans cette école? Si un de ces jours ces filles se retrouvent devant le drapeau pour intégrer l’armée nationale, que vont-ils faire ces parents? il faut être sérieux…

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