Le Burkina Faso fait face à des urgences humanitaires sans précédent du fait de la persistante de l’insécurité dans les régions du Centre nord, de l’Est et du Nord. Pour y faire face, le gouvernement burkinabè et la communauté humanitaire ont lancé le jeudi 14 février 2019 à Ouagadougou un plan d’urgence 2019 qui a besoin de financements.
Environ 55 milliards de francs Cfa, c’est le besoin de financement pour faire face actuellement à la situation humanitaire qui prévaut au Burkina Faso, selon la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marchal qui a présenté le plan.
Dans les prévisions, environ 1,2 millions de personnes auront besoin d’une assistance humanitaire au cours de l’année 2019. D’où cet appel du gouvernement pour soutenir le plan. «Au regard de l’intérêt que revêt ce plan d’urgence pour le Burkina Faso en ces moments, je lance un appel pressant à tous les partenaires techniques et financiers, au secteur privé, à la société civile et aux médias pour accompagner sa mise en œuvre. Notre combat commune est de garantir aux populations affectées, la dignité et la protection» a déclaré la ministre Hélène Marie Laurence Ilboudo/Marshal.
A l’en croire, ce plan s’inscrit dans une réelle ambition de relever un certain nombre de défis liés à l’action humanitaire à savoir une meilleure coordination pour plus d’efficacité dans la prise en charge des besoins, une approche holistique qui prend en compte toutes les problématiques dans la réponse d’urgence.
Il s’agit aussi de la mobilisation de ressources conséquentes pour couvrir les besoins, d’un suivi des actions de tous les intervenants et de l’utilisation des ressources allouées et enfin d’une canalisation des résultats et des leçons apprises.
Déjà, le gouvernement peut compter sur l’engagement de ses partenaires. «Le Système des Nations unies et toute la communauté humanitaire sont mobilisés pour accompagner le gouvernement dans ses efforts pour une réponse urgente, globale et équitable. Ce faisant, nous veillons à ce que l’assistance soit ciblée, qu’elle soit apportée le plus rapidement possible et que la dignité de toutes les personnes concernées soit respectée. Il est à rappeler-si besoin est- que chaque acteur est tenu de respecter les normes et standards et surtout, d’agir dans le respect des principes humanitaires» a expliqué la coordinatrice résidente des Nations unies au Burkina Faso, Metsi Makhetha.
Pour elle, au vu de la forte augmentation des besoins humanitaires au cours de la dernière année, il est nécessaire «d’intensifier rapidement nos efforts pour sauver des vies et alléger les souffrances des femmes, des enfants et des hommes confrontés à des difficultés extrêmes à la suite des déplacements forcés».
Selon la ministre en charge de l’Action humanitaire, le gouvernement, à travers son département, s’engage pour la mise en œuvre effective de plan d’urgence et entend assurer en toute responsabilité la coordination et le suivi des actions y afférentes.
Wendlasida Savadogo, correspondant à Ouaga