La 23ème édition du festival Yeleen se tient à Bobo-Dioulasso du 19 au 31 décembre 2019. Au menu des nombreuses activités programmées, est inscrite une soirée des conteurs avec le gouverneur de la région des Hauts-Bassins dans sa résidence. Cette soirée s’est tenue le 28 décembre 2019 en présence de plusieurs autorités et opérateurs économiques de la région.
La 23ème édition du festival Yeleen bat son plein à Bobo-Dioulasso. Placé sous le thème « conte et immigration », la présente édition du festival a prévu plusieurs activités dont une soirée à la résidence du gouverneur de la région avec les artistes conteurs participants au festival. Autour d’un feu de bois à l’image de la tradition africaine, ce sont plusieurs conteurs venus du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Togo et du Burkina Faso qui ont laissé leurs talents s’exprimer deux heures durant.
A l’issue de la soirée, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Attiou salue l’initiation de ce festival. C’est selon lui, un honneur pour la culture car la tradition orale est pleine d’enseignements et est aussi de nos jours, un facteur d’intégration.
Pour ce faire, il a félicité et encouragé les promoteurs à perpétuer l’initiative qui est selon lui, le meilleur véhicule des valeurs culturelles. « La tradition orale se transmet de génération en génération mais les autres moyens de perpétuation de la tradition tels les archives subissent l’usure du temps. C’est ce qui m’amène à saluer la Maison de la Parole pour cette initiative » a-t-il laissé entendre.
Pour Hassane Kassi Kouyaté, président de la Maison de la Parole, structure promotrice du festival, l’oralité étant le socle de la culture africaine, il était important que cette tradition soit magnifiée. C’est pourquoi, dit-il, cet évènement a été initié pour vulgariser la discipline de l’oralité. « Depuis un certain moment, l’oralité est vue comme une discipline ringarde, passéiste, ancestrale tout en oubliant que le futur jaillit du passé. Il faut savoir que le conte permet de coudre les générations entre elles. C’est pourquoi, la Maison de la Parole a décidé de le promouvoir » a expliqué Hassane Kassi Kouyaté avant d’ajouter que le festival Yeleen doit perdurer et se développer davantage.
Pour cela, il a souhaité que les populations se l’approprient tout en émettant le vœu de voir l’évènement être soutenu davantage par les institutions. Est-il déjà optimiste quant à l’accompagnement des institutions car la soirée partagée avec le gouverneur dans sa résidence est selon lui, un signe de grand soutien au projet.
Hassane Kassi Kouyaté est persuadé que la perpétuation de la tradition orale est un impératif car il est sûr que « le jour où on va cesser de se parler c’est-à-dire de bouche à oreille, tout le monde sera en feu ».
Abdoulaye Tiénon