Les syndicats de la fonction publique du Burkina ont décrété une grève générale de 120 heures sur toute l’étendue du territoire nationale à compter du 16 mars et ce, jusqu’au 20 mars 2020 pour manifester leur mécontentement contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités de leurs salaires.
Dans la cité du paysan noir (Banfora), le mot d’ordre de grève est suivi dans les services publics.
Le constat fait état de la paralysie des services dans cette localité. Les bureaux sont déserts. Les quelques agents aperçus dans les locaux de leurs services confient ne pas être de service car, disent-ils « que tu travailles ou pas, ils vont couper ». C’est préférable, disent,-ils, « qu’on se repose et être en paix ».
Au centre hospitalier régional (CHR) de Banfora par contre, le service minimum est assuré à la demande du syndicat. Les professionnels de la santé nous confient que seuls les cas graves sont pris en charge.
Pour les cas stables, ils sont priés de regagner leur domicile et revenir une fois la grève terminée.
Face à cette situation, les patients souhaitent que les deux camps trouvent un terrain d’entente, car estiment-il que cela va de l’intérêt général de la nation sinon les premières victimes de ce bras de fer sont les populations.
D’aucuns invitent les syndicats et le gouvernement à unir les forces pour faire face à la nouvelle pandémie qui sème la panique au sein de la population.
Les syndicats de leur côté, soutiennent que si à l’issue des 120 heures de grève, rien n’est fait, ils engageront d’autres formes de lutte pour exiger du gouvernement la suppression pure et simple de l’application de l’impôt unique sur traitements et salaires.
LD