La 23ème édition du festival international de conte Yeleen a connu son apothéose le lundi 30 décembre 2019 au centre Djelia de Bobo-Dioulasso. C’est un spectacle organisé à cet effet qui a tenu en bonne haleine enfants, adolescents et adultes au cours de cette soirée. Malgré les difficultés relevées dans l’organisation de la présente édition du festival, ses responsables se réjouissent de sa bonne tenue.
Les rideaux de la 23ème édition du festival international de conte Yeleen sont tombés dans la soirée du lundi 30 décembre 2019. Au spectacle de clôture de l’évènement, ce sont les festivaliers des différents pays participants qui ont animé la scène au plaisir des spectateurs surtout des tout-petits.
Ainsi, cette édition ferme ses portes sous une satisfaction générale de tous les acteurs notamment les organisateurs du festival, les festivaliers et surtout les enfants qui ont mis à profit leurs congés scolaires pour mieux profiter de l’évènement.
Président de la Maison de la parole, Hassane Kassi Kouyaté s’est réjoui de la bonne tenue de cette édition du festival international de conte Yeleen malgré la modicité des moyens mobilisés pour l’organisation. « Je suis très heureux que malgré les difficultés matérielles et financières, ce festival attire autant d’artistes venus de plusieurs pays. Quand je vois la qualité des spectacles, l’écoute du public et surtout l’engouement, je me dis que ce festival ne peut plus mourir » s’est satisfait le président de la Maison de la Parole, initiatrice du festival.
Cependant, ce dernier souhaite plus d’accompagnement à l’évènement car il commence selon lui, à battre de l’aile. « Aujourd’hui, le festival n’arrive même plus à mobiliser la moitié des moyens financiers dont il bénéficiait pour son organisation. Ce qui veut dire que les soutiens diminuent alors que l’intérêt des artistes et l’engouement des populations autour du festival sont de plus en plus croissant » a déploré Hassane Kassi Kouyaté avant d’inviter tous ceux qui ont un penchant pour l’art en général et pour l’oralité en particulier à faire des mouvements favorables à l’organisation du festival international de conte Yeleen.
Du reste, les artistes participants ont, à l’image de Yao Adou Mathurin de la Côte d’Ivoire, exprimé leur joie d’avoir participé à ce festival qui remue selon eux, les centres de la culture africaine pour la raviver. Ils se réjouissent de la forte mobilisation des populations autour du festival Yeleen. « J’ai pris part au festival Yeleen en 1999. 20 ans après, on constate que la mobilisation est plus grande. Et cela soulage nous qui sommes artistes car sans public, il n’y a pas de conteur et sans conteur, il n’y a pas de conte et ce serait un grand vide dans notre culture. C’est pourquoi je trouve cette édition du festival Yeleen merveilleux, fantastique au vue de la mobilisation des populations » s’est satisfait Yao Adou Mathurin.
Il faut noter que pour les tout-petits, la prochaine édition est attendue avec impatience car à la fin du spectacle final, on pouvait les entendre dire « bissé ! bissé ! »
Abdoulaye Tiénon