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Armand Ghislain Guel: L’ami des animaux exotiques

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Dans le monde des animaux exotiques, Armand Ghislain Guel est un nom qui commence à se faire connaître à Bobo-Dioulasso. Étudiant en électronique et informatique industrielle, il a développé une passion unique pour l’élevage de différentes espèces comme les rats blancs, les chiens de race, les poulets de race et même les dindes de race. Avec sa petite ferme située dans sa cour familiale, il parvient non seulement à subvenir à ses propres besoins, mais aussi à vivre sa passion. Le 29 novembre 2023, Ouest info est allé à sa rencontre.

L’étudiant Guel Armand tire son amour pour les animaux exotiques de son père qui était lui aussi passionné par l’élevage. « Depuis ma classe de 4ème, c’est mon papa qui m’a fait l’initiation. Il m’apprenait dès le bas âge, à m’occuper des poulets et autres animaux domestiques. Il me disait toujours que quand je veux faire quelque chose, soit je le fais bien, soi je ne le fais pas. Au début c’était agaçant mais progressivement j’ai appris à connaître, aimer et à communiquer avec les animaux », explique le jeune étudiant.

Après quelques années dans ce milieu, contrairement à son père, Guel lui, va nourrir particulièrement un grand intérêt pour les animaux exotiques. Selon lui, ces animaux sont d’une beauté extrême qui procure du plaisir au regard. « Cette passion pour les animaux exotiques s’est cultivée quand j’ai un jour vu un paon dans une ferme sur la route de Ouagadougou. Quand je le voyais faire la roue et se mouvoir dans tous les sens, c’était tellement fascinant que j’ai immédiatement pris attache avec le gestionnaire », indique Armand Guel.

Armand Ghislain Guel a une passion pour les animaux exotiques

Par la suite, il réussit à acquérir un chien de race en 2004. Cet animal dit-il, était son ami fidèle de l’époque. Mais cette amitié ne durera pas longtemps. « Le jour où je l’ai perdu, j’ai pleuré de toutes mes forces. Les gens n’arrivaient pas à comprendre comment je pouvais réagir ainsi à la mort d’un simple animal. Mais ils oubliaient que cet animal était plus qu’un être humain pour moi. Il était tellement obéissant et discipliné. Je l’ai toujours en souvenir », confie-t-il.

Comment il obtient sa tortue Raphaël

Après ce triste événement, le jeune éleveur ne baisse pas les bras. Il est toujours obstiné à l’idée de créer une ferme d’animaux exotiques. Pendant qu’il était nouvellement admis au collège, il a acquis une petite tortue géante en 2008. « En 2008, j’avais un ami qui était en collaboration avec une famille de blancs. Un jour après une visite chez eux, l’un des blancs nous a donné deux tortues de race géante. Comme c’était mon domaine de passion, j’ai gardé le mien. Je l’ai nourri au fur et à mesure. Aujourd’hui, elle a 16 ans et je la nomme Raphaël », raconte Armand Ghislain Guel.

Cet animal, dit-il, se nourrit de tout ce que l’homme mange. Raphaël, selon son maître, pèse plus de 80 kilogrammes. « Je le laissais se promener dans la cour, mais il faisait trop de dégâts. Il faisait régulièrement tomber les motos dans la cour. En plus, quand elle a faim, elle ronge le mur, les arbres et les fleurs. C’est pour cela que j’ai cherché un couloir pour l’y mettre. Il fait tout là-bas », explique l’étudiant. Même si Guel n’est pas prêt à vendre Raphaël, il affirme que son prix actuel est au-delà du million.

En plus de la tortue Raphaël, le jeune mordu de l’élevage d’animaux exotiques dispose d’un chien particulier. « Présentement j’ai deux chiens. L’un est un mixage entre le berger allemand et le chien local. L’autre est purement local », indique Guel avant d’ajouter que ce chien de race lui a coûté 50 000 FCFA.

La cour familiale est devenue un zoo

La cour familiale, Armand Guel l’a transformée progressivement en zoo ouvert. À l’entrée, sur un arbre, on peut apercevoir de magnifiques perroquets. Selon le jeune étudiant, ces perroquets sont communément appelés « les yoyos du Sénégal ».

Ils sont particulièrement prisés pour plusieurs raisons notamment leur beauté, leur familiarité avec l’homme et leur facilité à apprendre à parler. Il dit avoir acquis le couple de ces oiseaux à 20 000 FCFA quand ils étaient tout-petits. « J’aime ces perroquets car ils aiment s’amuser et ils aiment que l’on s’amuse aussi avec eux. Le matin, ils ont l’habitude de pousser de jolis petits cris très doux qui nous donnent l’impression d’être dans une forêt », décrit Armand Guel.

Une autre fierté de ce jeune homme est son coq sasso. Cet animal est fascinant de par son beau plumage qui couvre tout son corps jusqu’au pattes. Sa corpulence est étonnante.

C’est pour cette raison que Guel compte tout mettre en œuvre pour l’accoupler avec ses poules locales afin d’obtenir des métisses. Il dit avoir pris ce poulet sasso à 15 000 FCFA.

À l’âge adulte, l’étudiant affirme qu’il peut valoir 40 à 50 000 FCFA. En plus de tous ces animaux, ce jeune homme dispose d’une dinde de race qu’il a acquis à 17 000 FCFA. Aujourd’hui, dit-il, cette race est en voie de disparition.

Pour l’avoir, il faut lancer une commande des mois à l’avance. « Je dispose aussi de rats blancs. Eux, ils sont dangereux car ils peuvent mordre. Il faut faire très attention à eux. Même pour les manipuler, je suis obligé de porter des gants », prévient l’étudiant-éleveur.

Formation sur le tas en médecine vétérinaire

L’élevage d’animaux exotiques inclut aussi des connaissances spécifiques dans le traitement vétérinaire de chaque espèce.

Pour cela, Guel a appris à connaître ses animaux, chacun avec sa particularité. Il s’est auto-formé et prend soin de ses animaux en cas de maladie. Cela, dit-il, marche jusqu’à présent.

L’élevage d’animaux exotiques demande beaucoup de moyens, non seulement pour l’acquisition, mais aussi pour la nutrition et les soins.

Des animaux dans la ferme de Guel

Pour cela, le jeune étudiant rend grâce à son père qui le soutient énormément dans ce projet. « Les petits moyens que j’ai de gauche à droite, j’injecte là-dedans. Mais il faut reconnaître que mon père m’a beaucoup épaulé avant que je ne prenne aujourd’hui, une partielle indépendance », témoigne Guel.

Cette activité est très rentable mais demande beaucoup de patience, précise-t-il. « Maintenant, je tire du bénéfice de mon investissement. J’arrive à subvenir à mes petits besoins. Aussi, certaines personnes me demandent de commander des animaux avec mes fournisseurs pour eux. J’ai des commissions sur chaque vente et cala m’apporte beaucoup. Cet élevage est vraiment rentable. Mais si tu n’es pas passionné et patient, tu risques de te décourager dès tes premières pertes », déclare-t-il clairement.

Ambition d’adopter un python

Dans cinq ans, Armand Ghislain Guel ambitionne de trouver un espace plus large pour implanter sa ferme hors de la cour familiale. Il compte également adopter d’autres animaux comme les serpents, spécifiquement les pythons, qui dit-il, le fascinent énormément. Pour la sécurité des habitants, il rassure : « Les pythons que je compte adopter ne sont pas dangereux. Ce sont des animaux qui sont habitués à la présence humaine. Je suis en contact avec un Dozo (chasseur traditionnel), qui sera bientôt mon fournisseur ».

Quand l’heure d’adopter son premier python viendra, l’ami des animaux exotiques rassure qu’il prenne toutes ses dispositions pour que l’animal ne cause pas de désagrément. Il compte aussi entamer des démarches auprès des structures habilitées afin d’obtenir une autorisation pour l’hébergement de ce reptile.

Sa vision est de créer un beau cadre inédit ou des populations pourraient venir contempler la beauté des animaux exotiques.

Dans sa vie future, Guel désire tout abandonner pour se consacrer uniquement à son élevage d’animaux exotiques. Pour l’instant, il arrive à tenir car certains membres de sa famille veillent sur ses sujets à son absence.

Léandre Sosthène SOMBIE

leandresosthene61@gmail.com

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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