La communauté d’action pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR-BF) a initié à Bobo-Dioulasso du 19 au 20 septembre 2019, un atelier d’information et de sensibilisation en clarification des valeurs et transformation des attitudes face à l’avortement sécurisé à l’endroit de différents acteurs.
Ont pris part à cette formation, 35 participants dont des officiers de police judiciaire, des responsables de districts sanitaires, des agents des services sociaux et des communicateurs.
Selon Awa Yanogo, coordonnatrice de la CAPSSRR-BF, les conditions d’accès à l’avortement sécurisé au Burkina Faso sont au nombre de 4. Il y a, confie-t-elle, les cas de viol et d’inceste pour lesquels le temps de la grossesse ne doit tout de même pas excéder 14 semaines. Le pronostic vital de la femme doit par la suite être engagé. Le quatrième cas concerne selon elle, la malformation du fœtus, et pour cela rétorque-t-elle, la femme est apte à subir un avortement sécurisé que de « mettre au monde 9 mois après un enfant non viable ».
Cependant dit-elle, ces conditions sont méconnues par nombre d’acteurs. D’où cet atelier de formation et de sensibilisation dans le but de clarifier les valeurs des participants sur les droits et sexuels et reproductifs au Burkina Faso en vue d’une transformation des attitudes face à l’avortement sécurisé.
Il s’est agit 48 heures durant, de renforcer les connaissances des participants sur les droits sexuels et reproductifs y compris l’avortement sécurisé au Burkina Faso.
Le choix de ces participants selon les initiateurs de l’atelier, est qu’ils sont directement en relation avec le public et c’est également vers eux que la jeune fille en situation de grossesse non désiré se tourne pour d’éventuels conseils ou même des avortements.
En les outillant, l’idée c’est de les amener à initier des actions de conscientisation des populations sur les conditions légales d’accès à l’avortement sécurisé au Burkina Faso.
Abdoul-Karim Sanon