Mis à eau en juillet 2017 puis empoissonné en octobre 2018, le barrage de Samendéni fait déjà des heureux. Pour cause, nombreuses sont les populations de la zone qui en tirent profit notamment, de la pêche.
Longtemps pratiquée dans la zone de samendéni, la pêche s’y est très vite développée avec l’opérationnalisation du barrage de Samendéni. Avec l’intensification de cette activité, les pêcheurs se frottent les mains car leurs revenus ont connus une amélioration considérable selon eux.
Outre les pêcheurs, nombreuses femmes de la ville de Bobo-Dioulasso qui s’intéressent au commerce de poissons font de bonnes affaires. Autour de cette activité, naissent chaque soir autour de 16h, des marchés temporaires le long de la route de Nasso, principale voie d’entrée du poisson provenant de Samendéni.
Dans ces marchés temporaires, les femmes achètent le poisson chez les pêcheurs et les revendent aux consommateurs qui y viennent tous les soirs pour se ravitailler en poissons « made in Samendéni ». Du poisson fortement apprécié d’ailleurs par les consommateurs. « Depuis que j’ai découvert cet endroit, c’est ici que j’achète mon poisson tous les soirs car c’est très bon » s’est réjouit Alima Sanou dans les environs de la pharmacie « Hayatt ».
Le poisson, il y en a pour toutes les bourses dans ces « marchés ». « Il n’y a pas de prix fixe. Le prix du kilogramme est fonction du type de poisson. C’est ce qui est sure est qu’avec au moins 1000 fcfa, on peut s’offrir du poisson de très bonne qualité ici » a laissé entendre Mahawa Traoré, cette vendeuse qui dit pouvoir écouler au moins 80 kg de poissons par jour selon la disponibilité de la marchandise.
Si dame Traoré reconnaît que cette activité lui procure d’énormes revenus, elle pense cependant qu’elle gagnerait encore plus si l’activité était organisée dans un marché aménagé à cet effet.
Depuis la fermeture du barrage le 1er août dernier, c’est la période de vaches maigres pour ces dames car le peu de poissons provenant des cours d’eau ordinaires ne leur permette pas de satisfaire la demande habituelle. « Depuis le 1er août, le barrage est fermé car les poissons doivent se reproduire » a signifié Mahawa Traoré.
« Pour nous les vendeuses mais aussi et surtout pour nombre de pêcheurs », ironise-t-elle, « c’est 3 mois de chômage technique, période nécessaire pour la reproduction des poissons».
Djénéba Naon (stagiaire)