Les militants de la section provinciale du Houet, du Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP), parti au pouvoir, se réuniront ce dimanche 26 janvier 2020 à Bobo-Dioulasso à la faveur de leur conférence provinciale. Au menu des échanges, le bilan de la mise en œuvre du programme présidentiel à Bobo, 4 ans après son accession au pouvoir.
Bilan oui, mais il convient de rappeler la batterie de promesses faites par le MPP à Bobo-Dioulasso en 2015 alors qu’il courtisait l’électorat. « Bobo-Dioulasso occupe une place de choix dans notre programme de développement. Pour cela, nous avons conçu un programme spécial d’urgence pour pouvoir rétablir la situation de Bobo-Dioulasso » disait le député Léonce Sanon, alors secrétaire général de la section du Houet et directeur provincial de campagne à l’époque.
En quoi consiste donc ce programme spécial d’urgence ? A propos, le directeur provincial de campagne d’alors s’est voulu rassurant dans une interview qu’il a accordée à notre confrère du journal « Le Quotidien », le 24 novembre 2015 à quelques jours des élections présidentielles et législatives.
« Ce programme spécial d’urgence consiste à faire un diagnostic rapide de la situation afin de mettre en place des financements pour pouvoir réhabiliter Bobo-Dioulasso. Réhabiliter Bobo-Dioulasso suppose que les questions des voiries, de l’assainissement, de l’électricité, des parcelles mais aussi la question liée aux entreprises qui sont présentement fermées.
Donc il faut redynamiser tout cela et créer de l’emploi pour les jeunes et les femmes dans la ville de Bobo-Dioulasso. En fait, il s’agit de redonner à Bobo-Dioulasso son lustre d’antan au cours des cinq (05) ans du mandat de notre candidat. C’est un programme ambitieux que le président Roch Marc Christian Kaboré propose pour cette ville.
C’est vraiment un programme spécial parce que ça fait appel à beaucoup de choses telles une fiscalité choisie au profit des acteurs économiques de la ville de Bobo-Dioulasso. Il y a aussi la question du transport aérien qu’il faudrait voir pour soulager les populations du Houet et des Hauts-Bassins en général ».
Si ce programme se veut ambitieux, la question était de savoir si objectivement il était possible de remettre Bobo-Dioulasso sur les rails en 5 ans. La réponse du directeur de campagne à l’époque était sans équivoque : « Bien sure que oui. C’est une question de volonté politique. Et le MPP a cette volonté ».
Qu’en est-il de cet engagement mais aussi de cette volonté politique plus de 4 ans après? Il est à se demander si le reste du mandat suffit-il pour que la promesse du fameux programme d’urgence pour la relance économique de Bobo se réalise. Si oui tant mieux pour Bobo-Dioulasso. Si non, on pourrait tenter de dire que les promesses politiques n’engagent que ceux qui y croient.
Abdoulaye Tiénon