La 4ème édition du festival de musiques et danses africaines, dénommée FEBAANOU bat son plein sur le site de la SNC à Bobo-Dioulasso. Elle a officiellement été lancée dans la soirée du jeudi 1er février 2024 en présence de nombreux acteurs culturels.
C’est Rosine Diabaté, représentant le directeur régional de la culture des Hauts-Bassins, patron de cette édition du Febaanou, qui a donné le top de départ.
« Musiques-Danses : Moyen efficace pour l’union du peuples ». C’est sous le thème de cette édition du Febaanou. Une manière pour les organisateurs de rappeler la place et le rôle de la culture dans le rapprochement des peuples.
Quatre (04) jours durant, une trentaine d’artistes et de troupes artistiques vont ainsi se succéder sur scène pour promouvoir la musique et la culture locale ou encore « la culture de chez nous », comme veut dire le nom du festival.
Outre l’animation musicale traditionnelle live, le festival sera également animé par un défilé de mode, un concours de dance senoufo et de la gastronomie locale pour permettre aux festivaliers de passer de bons moments.
Du reste, l’organisation de cette 4ème édition est un pari gagné pour les organisateurs qui se disent peu satisfaits car ils sont toujours selon eux, confrontés à de nombreuses difficultés. « L’année passée nous avons pu former des élèves en musiques et en danses traditionnelle. Mais cette année, nous n’avons pas pu le faire car nous n’avons pas eu assez de financement. Nous n’avons pas assez de partenaires et nous travaillons sur fonds propre », a laissé entendre Mohamed Koïta, le promoteur du Febaanou sur les difficultés qu’ils rencontrent dans l’organisation.
Sinon, nourrit-il de grandes ambitions avec le festival. « Dans les prochaines éditions, si nous avons assez de partenaires et de financement, nous envisageons de faire des tournées à l’intérieur du pays pour promouvoir la culture burkinabè » a-t-il fait savoir.
Rosine Diabaté est la représentante du patron de la cérémonie. Elle n’a pas manqué de féliciter le comité d’organisation pour sa résilience malgré les difficultés et le contexte sécuritaire difficile que traverse le pays. Toutefois, elle a souhaité que les collectivités territoriales soutiennent ces genres d’initiatives qui, « en plus de la valorisation et de la promotion de la culture burkinabè, participent à donner de la joie aux populations dans un contexte comme le nôtre ».
Aussi, plaide-t-elle pour un investissement des opérateurs économiques dans le secteur de la culture afin que, dit-elle, « la culture burkinabè puisse avoir un élan ». « En tant que structure technique dans la région, nous n’avons pas les moyens de soutenir les acteurs culturels comme il se doit. C’est pourquoi nous faisons les plaidoyers », a-t-elle signifié.
L’innovation majeure à cette édition du Febaanou selon ses organisateurs, sera des dons à des orphelins.
Leïla Korotimi Koté /Ouest Info