L’association Dafina-Lonko Internationale a procédé ce vendredi 1er décembre 2023 à la cérémonie d’ouverture de la première édition des journées culturelles Dafina-Lonko internationale qui va couvrir aussi la date du 02 décembre. Objectif, contribuer au renforcement de la résilience face aux épreuves douloureuses auxquelles sont confrontées les communautés dafing. La cérémonie s’est tenue à Bobo-Dioulasso en présence de diverses autorités administratives, coutumières, religieuses et de délégations internationales.
« Sauvegarde des identités culturelles, facteur de résilience et de cohésion sociale ». C’est sous ce thème que se tient du 1er au 2 décembre 2023 à Bobo-Dioulasso, la première édition des journées culturelles Dafina-Lonko internationale.
Selon Sita Konaté, présidente de la section du Burkina Faso de l’Association Dafina-Lonko Internationale, l’organisation de ces journées vise à magnifier la culture dafing et renforcer la cohésion sociale et le vivre ensemble des communautés dafing, marka.
« L’objectif de ces journées culturelles, c’est de connaitre et faire connaitre notre culture et la magnifier. Pour l’occasion, plusieurs activités sont prévues. Il s’agit des conférences, une foire d’exposition, des présentations de pièces théâtrales sur la parenté à plaisanterie et le vivre ensemble, un match de football atypique», la présidente de l’association a-t-elle déroulé le menu des journées culturelles.
Mamadou Dembélé représente le ministre de la communication, des arts et de la culture, par ailleurs président de la présente cérémonie. Selon lui, l’organisation de ces journées culturelles offre une occasion de communion, de brassage et d’expression des savoirs culturels endogènes et nationaux. Rappelant que ce festival se tient dans un contexte sécuritaire éprouvant, il n’a pas manqué d’encourager les promoteurs qui ont opté pour la résilience.
« Ce festival est une mise en vitrine de la culture dafing, marka pendant 48h pour permettre à la jeune génération, aux enfants de se reconnecter avec leur culture et leur origine. Cela permet de savoir d’où ils viennent et comment se situer par rapport au devenir de notre nation. Je salue cette initiative qui a permis de drainer des communautés venues du Mali, de la France, de la Cote d’Ivoire et bientôt de la Guinée pour fraterniser pendant 48h. C’est aussi une occasion pour valoriser la parenté à plaisanterie qui est un moyen pour prévenir sinon aider à juguler un certain nombre de situations difficiles. Ce festival est le bienvenu dans ce sens que nous sommes dans une période où la cohésion sociale est mise à mal dans notre pays », Mamadou Dembélé a-t-il salué l’initiative à sa juste avant de promettre l’accompagnement du ministère au festival.
Selon Fatimata Touré, Médiateur du Faso, ce festival est une initiative salvatrice compte tenu de la période sécuritaire difficile que traverse le pays où le vivre ensemble des communautés est mise en épreuve. La mission du Médiateur de Faso, dit-elle, c’est de veiller à l’instauration du dialogue, la paix, la cohésion sociale. Pour elle, il est impossible pour le Médiateur du Faso de rester en marge des activités comme les journées culturelles de Dafina-Lonko qui font la promotion des valeurs chères que le pays cherche à cultiver.
En ce qui concerne Lassina Diawara, patron des journées culturelles Dafina-Lonko Internationale, l’objectif n’est pas de faire une simple manifestation pour se faire connaitre mais plutôt magnifier la culture dafing qui traverse les frontières. « Le but de Dafina-Lonko Internationale c’est de perpétuer ces évènements au Burkina Faso ainsi que dans les autres pays de l’association. Nous estimons que faire connaitre la culture d’une entité permet aux autres de les connaitre et facilite l’intégration, la solidarité et la fraternité. Ces valeurs sont nécessaires à promouvoir dans la période de crise que nous traversons », a-t-il expliqué les motifs de son adhésion à l’initiative de l’association.
Notons que l’Association Dafina-Lonko Internationale a été créée le 15 Avril 2018. Elle a à son actif quatre sections à savoir celle du Burkina Faso, du Mali, de la Cote d’Ivoire, de l’Europe et du Maghreb. L’association est en cours d’implantation aux Etats-Unis d’Amérique.
Adjara Djamilatou Coulibaly/Stagiaire