Le collège des chefs coutumiers traditionnels bobo madarè a animé, dans la matinée de ce jeudi 25 avril 2024 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse pour disent-ils réclamer plus d’attention de la part des autorités actuelles.
Ils sont au cœur de l’univers des pratiques cultuelles dans la communauté bobo mandarè et sont les dépositaires des savoirs ancestraux de ce peuple. Eux, ce sont les chefs coutumiers traditionnels bobo mandarè.
Réunis au sein du collège des chefs coutumiers traditionnels bobo mandarè, ces derniers ont animé une conférence de presse dans la matinée de ce jeudi 25 avril 2024. Objectif, informer l’opinion publique nationale et surtout les autorités politiques de l’existence de l’autorité « coutumière bobo madarè ».
A entendre ces derniers, l’animation de cette conférence de presse est la conséquence d’un certain nombre de faits comme le manque d’attention de la part des pouvoirs publics à leur égard.
La non-association de ces coutumiers aux politiques culturelles régionales et nationales ; le besoin de revalorisation de leur travail sont aussi des griefs constatés par ces derniers. « Après analyse, le constat est que les coutumiers manquent d’attention de la part des pouvoirs publics qui les associent rarement aux politiques culturelles régionales et nationales, sans oublier le fait que notre travail a besoin d’être revalorisé, soigné et respecté sinon la menace plane et par finir cette immense connaissance risque de disparaitre », a fait savoir Omer Sanou, chef coutumier de Bindougousso par ailleurs porte-parole du collège.
Selon lui, le collège au-delà d’être un regroupement de chefs coutumiers se veut être un cadre de promotion des valeurs civiques.
C’est pourquoi, il s’est donné pour missions d’initier des sessions de formation sur le civisme à ses membres ; d’instaurer un échange entre ses membres pour un meilleur accomplissement de leur rôle de chefs coutumiers pour le développement social, économique du Burkina Faso et surtout d’accompagner les autorités politiques, administratives, militaires et paramilitaires dans leurs actions quotidiennes.
En rappel, le collège des chefs coutumiers traditionnels bobo mandarè a été créé en l’an 2000. Il regroupe à ce jour un peu plus d’une centaine de villages bobo mandarè.
Diakalia Siri/Ouest Info