Ils ont été plusieurs centaines de militants et de sympathisants de la coordination régionale du collectif syndical des Hauts- Bassins ( 2500 selon les estimations de la police)à arpenter quelques artères de la ville de Bobo- Dioulasso, ce samedi 7 mars 2020. Objectif, manifester leur mécontentement à l’endroit du gouvernement à l’issue notamment de l’extension de l’impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) sur les primes et indemnités des fonctionnaires du public. Ceux-ci réclament sa suppression pure et simple.
La place de la mairie centrale de Bobo-Dioulasso a servi de lieu de rassemblement aux manifestants qui, par centaines ont arpenté des artères de la ville avant de se retrouver au gouvernorat où ils ont été reçus à l’absence du locataire, par son secrétaire général.
Une mention revendicative lui a été remis, toute chose qu’il promet de transmettre à qui de droit. A-t-il, pour ajouter, saluer le caractère pacifique de ladite marche.
De là, les manifestants sont revenus sur leurs pas (place de la mairie centrale), pour y tenir un meeting. Ce bras de fer qui débute entre les syndicats et le gouvernement, a été voulu par ce dernier selon les propos de Bakary Millogo, secrétaire général de la section des Hauts-Bassins de la CGT-B.
Pour cause, se justifie-t-il, la revendication des organisations syndicales est simple, c’est-à-dire qu’au départ il a été demandé au gouvernement la suppression de l’IUTS au niveau du privé pour une équité entre le public et le privé.
Mais pour compliqué le dossier, dit-il, le gouvernement a décidé de l’étendre aux agents de la fonction publique. A la limite une provocation, du goût de ces organisations syndicales, martèle Bakary Millogo.
A en croire ses propos, si d’ici ce 16 mars, c’est toujours le statu quo, les 120 heures de grève seront belles et bien maintenues.
Abdoul – Karim E. Sanon