Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso accompagnées de plusieurs autres autorités communales et régionales est allé à la rencontre de personnes qui s’adonnent à la pratique de la mendicité dans les artères de la ville de Sya. A l’occasion, un ultimatum de trois jours à compter de ce samedi 13 avril 2024 a été donné à ces dernières pour libérer les rues notamment le boulevard du cinquantenaire.
Cette décision selon le PDS, Laurent Koutougou Kotogom fait suite à des plaintes récurrentes des usagers mais surtout à plusieurs accidents de la circulation impliquant ces personnes mendiantes. « Le mardi dernier, nous avons déploré le décès d’un enfant qui a échappé à la garde de sa maman qui s’adonnait à la mendicité et qui est mort par noyade. C’est ce qui nous a amené à prendre rapidement nos responsabilités parce que le phénomène devenait préoccupant à cause de leur présence dans tous les artères », a fait savoir Laurent Koutougou Kotogom.
« Nous sommes venus notifier à ces personnes qu’elles ont un délai de trois jours pour cesser totalement la pratique sur les artères principales de la ville notamment les carrefours du boulevard du cinquantenaire » a signifié le PDS.
Passé ce délai de trois jours (précisément le mardi 16 avril 2024), met en garde le PDS, la délégation spéciale sera contrainte de recourir à la force. « Passé ce délai, nous allons être obligés d’utiliser la force pour les faire quitter ces cadres à cause non seulement de la dangerosité du trafic mais aussi du fait que cela devient nuisible pour les populations de la ville qui ont commencé à s’en plaindre assez ».
Quant à l’identité de ces personnes, fait savoir le PDS, qu’il s’agit de mendiants de tradition venus principalement du Niger. Selon des témoignages, ils ont été en Guinée, en Côte d’Ivoire et aussi au Ghana. De ces différents pays, ils sont régulièrement rapatriés et aujourd’hui, ils ont élu domicile à Bobo-Dioulasso. « Ce sont nos frères et sœurs du Niger, nous sommes une terre d’accueil, une terre d’hospitalité, mais c’est la pratique de cette activité qui nous pose problème », le PDS s’est-il voulu clair.
A la date d’octobre 2023, le service provincial du Houet en charge de l’action sociale avait recensé environ 1113 personnes issues de la communauté nigérienne vivant à Bobo-Dioulasso qui se livreraient à la mendicité. En majorité, ce sont des femmes et surtout les enfants.
Diakalia Siri/Ouest Info
Vous avez quelles alternatives pour la survie de ces mendiants.
La majorité sont des PDI.