Il s’est tenue le samedi 25 janvier 2020 à Bobo-Dioulasso, une table ronde dans le cadre des journées historiques de la danse, organisée par l’association « rencontres professionnelles des danseurs de Bobo-Dioulasso. » Cette table ronde a permis aux participants de « vivre dans le passé » de la danse à Bobo-Dioulasso grâce à des doyens de la culture burkinabè comme Bitchibali Dansa, Alassane Congo et Astrid Stierlin de la Suisse, une amoureuse de cette culture, qui a œuvré dans ce domaine.
Au regard de la pertinence des interventions, à en croire les propos de Filbert Tologo, responsable de l’association rencontres professionnelles des danseurs de Bobo-Dioulasso, cette table ronde a atteint les objectifs escomptés.
Il a s’agit de retracer l’histoire de la danse à Bobo-Dioulasso afin de motiver d’avantage la jeune génération œuvrant dans ce domaine. Bitchibali Dansa, ex secrétaire permanent de la SNC n’a cependant pas manqué de souligner durant son intervention la réticence de ces jeunes à aller vers les anciens pour se ressourcer.
Astrid Stierlin, de l’association les ateliers d’ethnomusicologie en Suisse quant à elle, faisait ressortir dans son intervention les premiers pas d’artistes burkinabè en Europe. Dit-elle être rentré en contact avec la danse et la musique burkinabè notamment bobolaise dans les années 1980.
Pris d’amour pour cette culture, elle décida, relate-t-elle, d’accompagner les artistes qu’elle a connu à émerger. C’est dans cette dynamique soutient-elle, avec le soutien de son association avoir pu organiser la première tournée des frères Coulibaly en Suisse, tournée qui a fait place à plusieurs autres.
Le Burkina Faso et particulièrement Bobo-Dioulasso regorge sans conteste d’artistes musiciens et danseurs talentueux. Ces talents pourront se faire une place au soleil, pour peu qu’ils soient accompagnés dans les bonnes conditions, se référant aux propos de Filbert Tologo qui lui-même est danseur chorégraphe.
Il est impératif, selon lui, d’accorder un regard particulier aux projets d’avenir, à même d’apporter une visibilité en général à la culture burkinabè et ce, incluant la création d’espaces de rencontre culturelles.
Abdoul-Karim E. Sanon