Le comité de réhabilitation et de gestion des cimetières de Bobo-Dioulasso (CRGCB) s’est réuni le dimanche 13 janvier 2019 à Bobo. Au menu des échanges, l’état d’avancement des travaux et les perspectives pour la gestion des cimetières après réhabilitation.
Du bilan, il ressort que sur 7 cimetières à réhabiliter, les travaux de celui situé sur la route de Banakélédaga, d’une superficie de 48 hectares, sont entièrement achevés.
Ces travaux qui ont coûté la somme de 123 077 494 fcfa, ont consisté à la réalisation d’une clôture de 3 377 mètres de long et 2 mètres de hauteur, la construction d’un pont de 20 mètres de long, la confection de 4 grands portails pour les différentes entrées du cimetière ainsi que l’ouverture et le rechargement d’une voie.
A présent, le comité songe au rasage de ce cimetière en vue de le rouvrir à nouveau aux enterrements.
Mais avant, les uns et les autres veulent s’accorder sur les conditions de gestion des cimetières, après réhabilitation même si cela est du ressort de la commune.
Pour l’heure, rien n’est encore arrêté.
Mais les membres du comité y pensent déjà. Ainsi, ils ont échangé lors de cette rencontre autour d’aspects liés à la gestion.
La durée des baux, les dimensions des tombes, le coût des enterrements et éventuellement la partition des cimetières entre les différentes communautés religieuses afin de permettre à chacun d’enterrer son mort selon les recommandations de sa religion « sans pour autant, gêner l’autre » ont été évoqués.
En attendant d’échanger avec la commune sur ces questions, le comité a déjà fait des propositions sur le coût des enterrements qui est 10 000 fcfa (qui seront collectés par le trésor) qui représente en réalité, « une contribution à la gestion du cimetière ».
Aussi, les uns et les autres souhaitent que la construction « d’immeubles » dans les cimetières soit interdite, l’objectif du comité étant de perpétuer ces lieux. « Il n’y a plus assez d’espace. Si chaque fois il faut changer de cimetière parce qu’un autre est plein, ça sera compliqué à l’avenir. Nous voulons donc tendre vers les cimetières dits perpétuels c’est-à-dire qu’au bout d’une certaine période (15 à 20 ans par exemple), on va procéder au rasage des cimetières pour permettre à ce que les gens y enterrent à nouveau des corps. Si on permet donc à ce que les gens y construisent des maisons d’une certaines dimensions, ce sera difficile à détruire » a indiqué Mamadi Camara, secrétaire général du comité.
Toutes ces propositions seront débattues en atelier entre les membres du comité et la commune. Et c’est suite à cet atelier que les règles seront définies.
Crée en 2017, le comité a pour objectif de réhabiliter les cimetières de la ville de Bobo par des activités comme la construction de clôture, l’aménagement, les plantations d’arbres et autres.
L’idée, c’est de protéger ces lieux qui souvent, sont les nids de délinquants.
A la date de cette rencontre, le comité avait pu collecter 131 563 270 fcfa. Après la réhabilitation du cimetière route de Banakélédaga qui acoûté 123 077 494 fcfa, le restant à savoir 4 365 141 fcfa, ont permis au comité d’entamer les travaux du cimetière de Ouezzinville (secteur 15) en attendant d’autres contributions.
Madi