Au Burkina Faso, c’est la ville de Bobo-Dioulasso qui a abrité la commémoration de l’édition 2019 de la journée internationale Nelson Mandela. Pour l’occasion, plusieurs activités, étalées sur 72 heures (du 16 au 18 juillet 2019), ont été menées à la maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB) au profit des détenus (es).
C’est en 2009 que la date du 18 juillet a été instituée journée internationale Nelson Mandela par les Nations Unies, en hommage à cet ancien président Sud-africain qui a passé 27 ans de sa vie en prison pour la liberté et l’égalité dans sa nation.
L’objectif de cette journée, promouvoir l’amélioration des conditions de détention des personnes privées de leur liberté.
Cette année 2019, c’est la ville de Bobo-Dioulasso qui a abrité la commémoration de cette journée au Burkina Faso et ce, sous le thème : « la problématique du genre en milieu carcéral : quelles stratégies pour une meilleure prise en charge des femmes détenues ».
Pour l’occasion, une série d’activités a été programmée au sein de la Maison d’Arrêt et de Correction de Bobo (MACB). Dénommée les 72 heures du détenu, on peut noter entre autres, des communications à l’endroit des personnes détenues, une exposition des productions du savoir-faire de ces personnes ; un repas communautaire avec les détenus, un match de football entre le personnel pénitentiaire et les détenus, une visite des différents quartiers de la MACB.
Cette journée selon Théophile Sawadogo, secrétaire général représentant le ministre de la justice, garde des sceaux, se veut une tribune de réflexion sur la situation de l’ensemble des détenus avec à la clef, « l’humanisation des conditions de détention dans les milieux carcéraux à travers le monde ».
Pour cette édition 2019 de cette journée au Burkina Faso, l’accent a été selon lui, mis sur les conditions de détention des femmes qui selon lui, sont beaucoup plus spécifiques et exigeantes que celles des hommes ; d’où le choix du thème.
Un thème salué par le ministère en charge de la femme. « La société n’est pas prête à tolérer que la femme commette des erreurs qui la conduise dans une maison d’arrêt et de correction » a déploré Assétou Sawadogo/Kaboré, représentante dudit ministère. « Il y a un défi qui s’impose à nous et nous devons travailler en collaboration avec le ministère de la justice de sorte à relever ces défis qui concernent la stigmatisation de la femme surtout en milieu carcéral » a-t-elle signifié.
Abdoulaye Zampaligré