Le comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina Faso (CIAB) et l’African cashew alliance (ACA) en collaboration avec le conseil Burkinabè de l’anacarde (CBA), a procédé au lancement officiel de la 3ème édition du forum du cajou sahélien (FOCAS) couplé à la 2ème édition des journées de promotion des produits de l’anacarde (JPPA), ce mardi 7 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso. Du 07 au 09 novembre 2023, les acteurs de la filière du cajou de la région sahélienne mèneront des réflexions sur les mesures à prendre pour mieux organiser et accompagner la filière au bénéfice de tous les pays du sahel. Cette cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de plusieurs autorités, experts, acteurs et professionnels de la filière anacarde burkinabè et d’autres pays concernés par ce forum.
C’est sous le thème « vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et disponibilisation du matériel végétal à haut rendement : quelle synergie d’actions entre les pays sahéliens ? » que se tient la 3ème édition du forum du cajou sahélien (FOCAS) couplé à la 2ème édition des journées de promotion des produits de l’anacarde (JPPA).
Ces activités qui se tiennent du 07 au 09 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso connaissent la participation de plusieurs pays africains notamment le Benin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Guinée Bissau, le Sénégal, la Gambie, le Ghana, le Mali, le Togo, le Nigeria, la Tanzanie et le Mozambique.
L’objectif du FOCAS et des JPPA selon les organisateurs est de faciliter le partage d’expérience entre les pays africains producteurs de noix de cajou, d’alimenter la réflexion sur les mesures à prendre pour mieux organiser et accompagner la filière au bénéfice de l’ensemble des acteurs et de promouvoir les produits de la filière anacarde dans les pays concernés.
Selon le directeur général du Conseil Burkinabè de l’Anacarde (CBA), Syvanus Traoré, la thématique qui sera traité au cours des trois (03) jours de travaux porte sur les résultats des recherches et leurs implémentations dans le secteur de la production de l’anacarde. « Au cours de ces trois jours, nous échangerons avec des spécialistes sur les questions génétiques et les questions d’amélioration de la production avec de nouvelles plantes dans le sens de la capitalisation des acquis au niveau de la recherche. Nous travaillerons également à les transférer au niveau des acteurs afin de diffuser et vulgariser cette technologie auprès des planteurs. Aussi, depuis quelques temps, des efforts sont faits au niveau national pour assurer la promotion de la filière anacarde. Cette promotion ne pourra se faire sans le produit de base qu’est le cajou produit par les vergers », le directeur général explique-t-il l’intérêt de la tenue du forum des JPPA.
Allant dans le même sens que Syvanus Traoré, le président du comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina Faso (CIAB), Ibrahim Sanfo affirme qu’il faut partager les résultats des recherches pour permettre aux différents pays de la zone sahélienne de tirer des leçons pour améliorer leur rendement au sortir de ce forum.
André Tandjiékpon est le secrétaire exécutif du Conseil international consultatif du cajou (CICC). Il estime que le FOCAS est important pour les pays du sahel car cela, dit-il, leur permettra de communier leurs réflexions afin d’aboutir à des propositions consensuelles de solutions pour un développement durable de la filière anacarde en Afrique. « Au cours de cette année, les pays de l’Afrique de l’ouest ont perdu environ 40% en termes de revenu sur la noix brute parce que les questions de prix ont été relatives au cours de cette campagne. Tant qu’on ne travaille pas ensemble entre pays producteurs, il est difficile d’influencer la chaine des prix en faveurs de nos pays », a laissé entendre André Tandjiékpon, secrétaire exécutif du CICC.
Panels, tables rondes, exposition-vente des produits de l’anacarde, visite d’entreprise, dégustations de mets à base de produits de l’anacarde, nuit des acteurs du cajou sont entre autres les activités qui animeront la 3ème édition du FOCAS et la 2ème édition des JPPA.
Du reste, les autorités burkinabè n’ont pas manqué d’exprimer leur gratitude aux organisateurs de cet évènement, aux acteurs de la filière anacarde et à tous les pays producteurs d’anacarde participants.
Notons que la 1ère édition du FOCAS s’est tenue à Bobo-Dioulasso en 2018 sous le thème « filière anacarde, quelles réformes pour un marché mieux organisé, dynamique et compétitif ». Selon les chiffres de la balance commerciale édition 2021 du Burkina, la noix brute du cajou occupe le 4ème rang des principaux produits d’exportation du Burkina Faso et le 2ème rang des produits agricoles exportés après le coton.
Le Burkina Faso devient ainsi l’un des principaux pays producteurs de cajou en Afrique de l’Ouest avec une production moyenne d’environ 200 000 tonnes par an.
Leïla Korotimi Koté /Stagiaire Ouest Info