L’Association Interprofessionnelle du Coton du Burkina (AICB) a organisé ce jeudi 30 mai 2024 à Bobo-Dioulasso, une rencontre d’échanges et d’information avec les acteurs de la filière.
Cette rencontre qui a réuni entre autres, les représentants des 27 unions provinciales, les membres du comité de surveillance et de la commission spécialisée, les directeurs des sociétés cotonnières et de l’équipe technique de l’UNPCB, avait pour objectif de permettre aux acteurs d’échanger autour des aspects liés au démarrage de la campagne.
Président de l’UNPCB, Nikiébo N’Kambi est par ailleurs président de l’AICB. Dans son discours d’ouverture, il a planté le décor de la rencontre : « Nos échanges d’aujourd’hui sont essentiels pour définir la stratégie à adopter et les actions à entreprendre afin de garantir le succès de cette nouvelle campagne ».
Les messages clés à véhiculer auprès des producteurs de coton, le mécanisme de fixation des prix d’achat du coton et de cession des intrants, l’insécurité dans certaines zones sont entre autres, les principales thématiques abordées au cours de cette rencontre. L’idée étant d’outiller les participants afin qu’ils soient des relais auprès des producteurs.
« Tous les producteurs de coton ne participants pas à l’assemblée générale de l’AICB, il était important pour nous de partager avec eux, les décisions et les informations issues de l’assemblée générale afin qu’ils aient la bonne information et voir avec eux, dans quelle mesure mettre en place une stratégie pour la réussite de la campagne qui s’annonce », a laissé entendre N’kambi Nikiebo, président de l’AICB qui, du reste, a rappelé le prix du coton qui est de 325 FCFA pour le premier choix et 300 FCFA pour le deuxième choix pour cette campagne.
Du prix de cession des intrants à crédit qui est de 25 000 FCFA pour le NPK et de 27 000 FCFA pour l’urée, ce dernier les trouve toujours élevé pour les producteurs. Qu’à cela ne tienne, pense-t-il qu’avec dévouement et engagement, les prévisions peuvent être atteintes. « Il suffit de respecter les consignes des techniciens et développer d’autres mécanismes comme l’utilisation de la fumure organique », s’est-il convaincu.
Pour la Sofitex, cette rencontre est d’une importance capitale. « C’est lors d’une assemblée générale de l’AICB tenue la semaine dernière que les prix ont été fixés. La rencontre d’aujourd’hui est très importante pour la SOFITEX car avec la situation sécuritaire, il est primordial de donner la bonne information. Nous estimons que si les responsables provinciaux ont la bonne information, il en sera de même pour les producteurs à la base » a expliqué Gislain Somda, directeur général de la Sofitex.
En rappel, le coton est le deuxième produit d’exportation après l’or. Il contribue à plus de 20% du PIB national.
Abdoulaye Konkombo /stagiaire