Des producteurs de coton, au cours d’une conférence de presse animée à Bobo-Dioulasso ce jeudi 7 mars 2019, exigent le départ du directeur général de la Sofitex et la dissolution du conseil de gestion de l’Uncpb qui selon eux, sont les responsables des difficultés que traversent la filière coton ces 2 dernières années.
« Le Burkina Faso est le seul pays de l’Afrique de l’ouest qui a vu sa production cotonnière baisser au cours des deux dernières campagnes » a déploré Casimir Gnoumou.
Contrairement aux raisons avancées par les responsables de la filière selon lesquelles cette situation est la conséquence d’un manque de pluie, les conférenciers estiment qu’elle est plutôt liée à la mauvaise qualité des intrants mis à la disposition des producteurs par la Sofitex.
En tant que responsable de la société, le directeur général de la Sofitex selon les conférenciers, doit rendre le tablier pour « avoir échoué ». « S’il est nommé pour des résultats, on doit l’enlever parce que depuis son arrivée à la tête de la Sofitex, la filière ne fait que sombrer d’année en année. Par contre, s’il est nommé pour des contre performance, qu’on le laisse » a martelé Casimir Gnoumou.
« Le conseil de gestion de l’Unpcb ne fait pas l’affaire des producteurs… »
Outre le départ du DG de la Sofitex, les conférenciers exigent également la dissolution du conseil de gestion de la faitière des producteurs de coton (Unpcb). « L’Unpcb, censé défendre les intérêts moraux et matériels des producteurs de coton, s’est mis du coté de la Sofitex pour combattre les cotonculteurs en affirmant lors d’une conférence de presse que les intrants étaient de bonne qualité. Il est donc clair que le conseil de gestion de l’Unpcb ne fait pas l’affaire des producteurs de coton et pour ce faire, doit être dissout » a ajouté Casimir Gnoumou pour qui, 75% des producteurs de coton seraient favorable à cette action.
« Le gouvernement a, au plus tard le 20 mars 2019 pour réagir… »
Déterminés, les conférenciers exhortent le gouvernement à prendre ses responsabilités au plus tard le 20 mars prochain. Sinon, menacent-ils, « nous allons prendre nos responsabilités ». « Les producteurs de coton de la zone Sofitex ne produiront pas le coton si le DG de la Sofitex et l’actuel conseil de gestion de l’Unpcb ne sont pas évincés » ont-ils tranché.
« Contrairement à ce que disent les gens, ce n’est pas le leadership qui nous intéresse mais la sauvegarde de la filière coton, donc du bien-être des paysans » se sont-ils défendus avant d’envisager une « grande marche très prochainement » si toutefois leurs doléances n’ont pas eu de réponses favorables.
Madi