La ligue régionale des Hauts-Bassins de football et les clubs frondeurs de la région, ont animé une conférence de presse, dans la matinée de ce jeudi 30 novembre 2023, au stade Wobi de Bobo-Dioulasso. Il s’est agi de la lecture d’une déclaration conjointe avec la ligue du centre pour rappeler à l’opinion publique leur position qui demeure toujours, le départ pur et simple de Lazare Banssé.
C’est la guerre de la communication entre la Fédération burkinabè de football et les clubs exigeant le départ du président Lazare Banssé. Le président de la fédération était sur le plateau de la télévision nationale le mardi dernier après une journée de médiation sans succès. Le président avait dit clairement qu’il ne démissionnera pas. Loin, il affirmait que cette crise était manipulée par « une main invisible » visant sa présidence.
A Bobo-Dioulasso, les acteurs du football invitent le président Lazare Banssé à ne pas déplacer le problème. « Notre lutte est basée sur des faits concrets. A chaque fois qu’il y’a un problème qui concerne la fédération, Banssé cherche un bouc-émissaire. En réalité aujourd’hui, il n’y’a plus de confiance entre les clubs de l’élite et le président de la fédération », a dit Amadou Bamba, président de la ligue régionale des Hauts-Bassins de football.
Pour les clubs frondeurs de la cité de Sya, c’est Lazare Banssé qui a radicalisé les positions. « À la rencontre de médiation, il nous a fait un cours magistral. Le fond et la forme n’ont pas pu permettre d’atteindre un résultat positif. Le problème de notre football est bien Banssé, et nous ne pouvons plus confier notre destin à ce monsieur », a lu le vice-président de la ligue régionale des Hauts-Bassins de football Gabriel Yaméogo.
Pour les acteurs du football de Bobo-Dioulasso, la médiation a échoué parce que « le médiateur avait un parti pris ». Selon eux, la fédération à travers Jean Yaméogo, président du CNOSB a tenté d’imposer sa solution d’où l’échec des médiations. Malgré les terribles conséquences qu’engendrent la crise, aucune des deux parties ne veut fléchir.
Une chose est sûre, cette crise qui secoue le monde du football burkinabè est loin d’être terminée. La tête de Lazare Banssé semble prévaloir que la CAN 2024, à laquelle inspire les burkinabè.
L’atmosphère qui règne autour des étalons du Burkina Faso, malgré qu’aucun des deux camps protagonistes n’assume, n’annonce pas un bon présage. Si rien n’est fait, il serait difficile d’attendre mieux de Hubert Velud et ses hommes en Côte d’Ivoire.
Gaoussou OUEDRAOGO, collaborateur Ouest Info