La police municipale de Bobo-Dioulasso, au-delà de sa mission régalienne de protection des personnes et des biens, participe énormément à la mobilisation de ressources financières au profit du budget communal. C’est du moins l’information donnée par Seydou Coulibaly, directeur de cette police, dans une communication qu’il a livrée lors de la première session du cadre de concertation provincial de la provinciale du Houet (CCP/Houet), tenue à Bobo-Dioulasso le vendredi 19 avril 2019.
40 millions 900 mille FCFA en 2016, 42 millions 673 mille 900FCFA en 2017, 43 millions 240 mille FCFA en 2018 et 26 millions de FCFA du 1er janvier au 31 mars 2019. C’est l’apport de la police municipale de Bobo-Dioulasso au budget communal, selon le communicateur.
Les patrouilles de sécurisation, les services d’ordre et d’escorte, les opérations de contrôle et de déguerpissement contre l’occupation anarchique de la voie publique sont, entre autres, les missions qui sont assignées à la police municipale selon lui.
Au regard des préjugés sur la police municipale, Seydou Coulibaly a laissé entendre que cette communication était nécessaire car, dit-il, « si tu ne dis pas ce que tu es, les gens dirons de toi ce que tu n’es pas ».
Selon le rapport 2017 du Réseau national de Lutte Anti-corruption (Ren-Lac) sur l’état de la corruption, rendu public le 17 juillet 2018, la police municipale est classée première des services les plus corrompus de l’administration publique burkinabè.
A.K Sanou (stagiaire)