En prélude au cadre de dialogue politique national prévu pour se tenir courant avril 2019, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu en audience une délégation de l’opposition politique nationale. Selon Zéphirin Diabré, cette rencontre a permis d’aborder les questions restées en suspens lors des discutions antérieures.
Le Chef de file de l’opposition politique (Cfop) Zéphirin Diabré a affirmé à sa sortie d’audience que sa délégation est allée répondre à l’invitation du président du Faso pour une concertation sur un certain nombre de questions qui était inscrit dans l’ordre du jour. Il s’agissait essentiellement selon lui des points qui étaient restés en suspens dans leurs discussions antérieures.
Pour lui, la situation actuelle de la Nation est telle qu’aujourd’hui, il faudrait que tout ceci soit compléter très rapidement par des questions profondes dans le cadre du dialogue politique qui était annoncé. «Notre pays traverse des difficultés. Et pour affronter ces difficultés, il est bon que l’ensemble des classes politiques puissent non seulement de façon consensuelle identifier les problèmes mais aussi s’asseoir pour échanger autour de ces questions» a affirmé Zéphirin Diabré.
De ses dires, les conclusions qui ont été tirées par le président du Faso est que, cette rencontre qui est juste préparatoire sera suivie d’une autre dans laquelle ils rentrerons dans le fond du dialogue politique, et si le calendrier le permet, la rencontre dédiée principalement au dialogue politique qui associera aussi la majorité politique se tiendra avant la fin du mois d’avril à une date qui a besoin d’être concertée avec toutes les parties.
«Et sur ces questions, le peaufinement des opinions et des positions sera fait et sera donc possible pour nous et pour les différents partis de rentrer dans le fond des débats» a précisé le Chef de file de l’opposition.
Suite aux évènements tragiques et douloureux qui se sont passés à Arbinda et à Zoaga, il a présenté les condoléances de l’opposition politique aux familles des victimes. Zéphirin Diabré dit être inquiet de voir que le Burkina Faso qui était jadis un havre de paix et d’harmonie entre des dizaines d’ethnies se retrouve être aujourd’hui le théâtre d’affrontements que l’on ne saurait qualifier et qui mettent en face certaines ethnies.
Pour lui, il faut certes les condamner mais il faut appeler les Burkinabè à avoir le sens de l’unité et de l’union. A ce niveau, dit-il, il y a une responsabilité qui est collective de tous et une partie revient au gouvernement. «Et nous voulons l’exhorter à faire en sorte que l’Etat et l’Etat de droit prévalent dans ce cas» a-t-il conclu.
Wendlasida Savadogo, correspondant à Ouagadougou