samedi, juillet 27, 2024

WhatSapp : +226 71 13 69 42

spot_img
spot_img
spot_img

Fadouga II, le chef contesté de Banfora

spot_img

Partager sur

Visiblement, les cœurs ne se sont toujours pas apaisés à Banfora. Puisque le chef traditionnel intronisé n’est toujours pas reconnu par ses détracteurs qui se disent prêts à aller jusqu’au bout de leur lutte. Alda Pascaline Diarma, une des petites-filles de l’avant-dernier chef sort de sa réserve pour dénoncer ce qu’elle appelle usurpation du trône.

Alda Pascaline Diarma, une des petites-filles de l’avant-dernier chef

Alors qu’il se disait légitime pour succéder au chef défunt, à sa grande surprise, Il s’est vu remplacé par le fils de ce dernier. Une situation normale a priori. Sauf que selon Sibiri Héma et ses partisans, la succession à la chefferie coutumière de Banfora se fait uniquement de frère en frère, et non pas de père en fils, comme l’aurait fait Aboubacar Gnambon Héma, autoproclamé chef et qui désormais répond au nom de Fadouga II.

Les partisans de Sibiri Héma refusent de reconnaitre l’autorité d’Aboubacar Gnambon Héma. Selon eux, il aurait eu entorse au règlement de la tradition depuis-même le règne du chef défunt Yoayé Héma, père d’Aboubacar Gnambon Héma et qui est décédé au cours du deuxième semestre de 2018.

Du coup, les ressortissants de Banfora se retrouvent divisés en deux camps, d’un côté les partisans de Sibiri Héma et de l’autre ceux d’Aboubacar Gnambon Héma dit Fadouga II. Une inimitié qui affecte même toute la province de la Comoé. Y compris même toutes les autres chefferies liées à celle de Banfora.

Depuis le 15 avril 2019, les rivalités entre les deux camps ne font qu’exacerber, l’on se regarde en chiens de faïence et certains-mêmes se disent prêts à aller à l’affrontement s’il le faut.

Le 15 avril 2019, en effet, le camp de Fadouga II a organisé une cérémonie à la cour royale, pour faire les funérailles de l’ancien chef. Toute chose qui suppose aussi une certaine intronisation de son fils. Cela n’a pas été du goût du camp d’en-face.

Visiblement, ils sont nombreux ceux qui se sentent indignés dans cette affaire. Même les chefs des différents villages rattachés qui, selon Alda Pascaline Diarma, la petite-fille de Sibiri Héma, refusent également de reconnaitre Aboubacar Gnambon Héma comme chef de Banfora.

Cette dame que nous avons rencontrée le jeudi 9 mai dernier, nous a expliqué que « l’usurpation du trône » s’est faite depuis-même l’accession au trône par le père d’Aboubacar Gnambon Héma, le dernier chef Yoayé Héma. Selon elle, celui-ci aurait fait un passage en force en 2003 pour remplacer Fadouga décédé en 2002. Alors qu’il n’était que le neveu de ce dernier.

Puisque la succession au trône de Banfora se fait uniquement de frère en frère, ni Yoayé Héma ni son fils Aboubacar Gnambon Héma ne devrait y prétendre, selon cette dame.Pour elle, le trône de Banfora revient uniquement à Sibiri Héma, frère de Fadouga (le premier), tous deux ses grand-pères à elle.

Mais dans cette situation le malheureux candidat, Sibiri Héma donc, en veut surtout à certains politiciens tapis dans l’ombre et qui auraient poussé au trône un des leurs, pour une histoire de vengeance. Ce que nous a confié également dame Alda Pascaline Diarma dont le langage est très amer contre ces derniers. Mais, pour une question d’éthique nous nous réservons de citer les noms de ceux qu’elle accuse.
Affaire à suivre…

Wourodini Sanou

La rédaction
La rédaction
Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Abonnez-vous à notre Newsletter

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Suivez nous sur Facebook

ARTICLES POPULAIRES

Ali Konaté : L’homme qui a « gracieusement » offert ses engins pour réparer le pont de la Guinguetta

Ali Konaté. Ce nom est certainement connu comme étant celui du président de l’union nationale des dozos (UND) du Burkina.Mais derrière ce chasseur traditionnel...

Lonabet: La plateforme de pari sportif en ligne de la LONAB

Le « Pari sportif » est un produit dérivé de la gamme Faso Pari logée dans l'architecture de marque de la LONAB. C'est un jeu...

Bobo-Dioulasso : Elle décroche le BAC à 16 ans

Agée de 16 ans, Sanou Awa Farida était la plus jeune candidate de la région des Hauts-Bassins à la session 2023 du Baccalauréat. Examen...

Bobo-Dioulasso: Plus de 3 600 ha mobilisés par 26 sociétés immobilières

3 628,68 ha. C’est la superficie totale de terre mobilisée par 26 sociétés de promotion immobilière dans la commune de Bobo-Dioulasso.De ces 26 sociétés...

Village de Pala : Les pas de Dinguin Gbaga ou les traces de l’existence d’un homme géant

Pala est un village rattaché à la commune de Bobo-Dioulasso. Habité en majorité par des forgerons bôbô, le village dispose de lieux mythiques qui...

Transport aérien : Le groupe EBOMAF lance Liza Aviation à Bobo Dioulasso le 27 avril 2023

Le groupe EBOMAF veut lancer Liza Aviation à Bobo Dioulasso le 27 avril 2023. Le leader du BTP a choisi de faire le vol...