L’association Woka Kuma, en collaboration avec l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso a organisé un panel, ce mardi 25 février 2020 à la mairie dudit arrondissement. Le but de cette initiative est d’imprégner les acteurs culturels de leur rôle dans la recherche de paix et de cohésion sociale au Burkina Faso.
« Contribution des acteurs culturels dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale ». C’est autour de ce thème que se sont déroulées les communications du panel initié par l’association Woka Kuma en collaboration avec l’arrondissement 7 de Bobo-Dioulasso au profit d’acteurs culturels.
Selon Mahamadi Sinka, président de l’association Woka Kuma Burkina, ce panel a été initié en vue d’outiller les artistes afin qu’ils s’imprègnent du rôle qu’ils doivent jouer dans un Burkina en proie au terrorisme.
A en croire ses propos, le choix de ce thème est une interpellation aux acteurs culturels sur le fait que la lutte contre le terrorisme n’est pas que l’affaire des forces de défense et de sécurité. Il appartient aussi à chaque burkinabè de s’y impliquer.
Le Dr Doti Bruno Sanou, l’un des communicateurs à ce panel, attribut cette situation d’insécurité à un changement de cycle historique. Pour lui, chaque 1000 an, de nouvelles civilisations émergent. « Nous sommes dans la civilisation du moyen âge. Il s’agit de procéder à la création d’une nouvelle civilisation et les acteurs culturels ont un rôle important à y jouer » a-t-il expliqué.
Il poursuit en faisant comprendre que la violence que le monde connait aujourd’hui, ne prendra pas fin par les armes mais à travers une éducation. Et il est sûr que les œuvres culturelles au niveau mondial participeront à cette éducation et il appartiendra à chacun d’aborder ce cycle avec ses moyens notamment culturels et sociologiques.
En outre, le communicateur invite les intellectuels à faire des productions surtout scientifiques qui puissent permettre de saisir les valeurs culturelles à l’origine en vue de les actualiser.
A l’issue du panel, le docteur, historien de son état s’attend à ce que les acteurs culturels fassent des productions visant à développer l’humain, car pour lui, l’être humain est sacré et la caricature de cette valeur doit permettre d’attendrir les cœurs pour un monde de paix.
Du reste, le directeur régional de la culture des Hauts-Bassins, Aimé Frédéric Niampa, présent au panel a tenu à saluer l’initiative car estime-t-il, que c’est un cadre de partage d’expérience réussi du fait que les artistes aient fait des recommandations.
Il les a toutefois exhortés à persévérer afin que leurs œuvres puissent participer à la paix et à la cohésion au Faso.
LD