Il s’est tenue ce vendredi 27 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso, la cérémonie d’ouverture de la 23ème édition du festival international de conte Yeleen. Placé sous le thème : « conte et migration », la présente édition connait la participation des pays comme le Niger, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Mali, le Togo, la France, la Martinique et le Burkina Faso. 7 jours durant, les artistes conteurs de ces différents pays goûteront à l’hospitalité burkinabè. Le festival international de conte Yeleen, c’est surtout 23 ans de combat pour le développement de l’oralité, patrimoine immatériel de l’Afrique.
Selon Hassane Kassi Kouyaté, président de la maison de la parole, le festival international de conte Yeleen c’est aussi un lieu de formation, de rencontre, de collecte et de transcription des œuvres littéraires orales.
Pour ce faire, tous les moyens doivent être mise en œuvre pour dit-il, pérenniser ce festival. Car souligne-t-il, malgré le développement de nouvelles formes de communication qui, à n’en pas douter facilite les interactions entre les hommes, on ne pourra aucunement faire fi du « bouche-à-oreille ».
Il faut tout de même reconnaître que les difficultés ne manquent pas et sont principalement d’ordre financière, affirme Hassane Kouyaté. Difficultés qui seront un tant soit peu soulagées par le conseil municipal de Bobo- Dioulasso, qui entend accompagner le festival, vu son importance, à hauteur de trois millions de nos francs pendant trois ans renouvelable. Un geste apprécié et hautement salué par tous les festivaliers.
Le patron de la cérémonie, le gouverneur de la région des Hauts Bassins, Antoine Atiou, représenté par son conseiller technique a, durant son allocution, souligné la pertinence du thème de cette édition « conte et migration ».
Par ce choix dit-il, la maison de la parole s’attaque à un phénomène mondial qui est sous le feu des projecteurs. Le conte en tant qu’outils d’éducation et de conscientisation permettra selon lui au cours de cette édition, de toucher la sensibilité de nombreux jeunes, les bras valides candidats à la migration ; pour faire naître en eux l’envie d’initier des projets sur le continent, ou tout au moins à entreprendre leur voyage dans des conditions qui respectent la dignité humaine.
Carnaval, parade, allocutions et prestations d’artistes conteurs ont par ailleurs ponctué cette cérémonie d’ouverture.
Abdoul-Karim E. Sanon