Dans la matinée de ce vendredi 25 février 2022, des producteurs de coton, avec à leur tête le pasteur Gnoumou Casimir, ont animée une conférence de presse à Bobo-Dioulasso. Objectif, dénoncer ce qu’ils appellent irrégularités autour du processus de renouvellement des structures de la faîtière des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B).
Organisée pour dénoncer les irrégularités dans le processus de renouvellement des structures de l’UNPCB, cette conférence de presse a été mise à profit par Casimir Gnoumou et sa bande pour à boulet rouge sur la Sofitex, la société burkinabè des fibres textiles.
Pour ces derniers, la Sofitex serait à la manœuvre en vue de placer ses hommes à la tête de la faitière des producteurs de coton pour mieux l’asservir. « La Sofitex est en train de manœuvrer pour installer un conseil de gestion insusceptible de défendre les intérêts moraux et matériels des producteurs », ont-ils affirmé.
Des arguments pour consolider leur opinion selon laquelle le partenariat entre la Sofitex et l’UNPC-B n’est pas gagnant-gagnant, les conférenciers n’en manquent pas. « La Sofitex s’est substituée à l’UNPC-B. Toutes les décisions en lien avec la filière se prennent à la Sofitex. La commande des intrants des producteurs devrait se faire par l’UNPC-B selon nos textes. Mais c’est la Sofitex qui le fait. Conséquences, bon nombre des agents de la Sofitex sont devenus des fournisseurs d’intrants. Cette situation n’est pas de nature à développer la filière qui est en perte de vitesse depuis des années » s’est offusqué Casimir Gnoumou pour qui, « si rien n’est fait, la filière coton burkinabè risque de descendre très bas dans la zone Ouest Africaine où, elle occupait la première place ».
Pour ces frondeurs, la Sofitex serait à l’UNPC-B ce que la France est pour l’Afrique.
Mady Bazié/Ouest-info.net