Bonne nouvelle pour les amoureux du football. Le championnat national de football (Fasofoot), suspendu depuis plus d’n (01) mois suite à une crise qui oppose des clubs au président de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) va reprendre. Pour cause, les frondeurs, qui exigeaient la démission de Lazare Banssé, ont levé leur mot d’ordre de boycott. C’est au cours d’une conférence de presse animée ce samedi 30 décembre 2023 à Ouagadougou que l’annonce a été faite.
« Nous avons décidé de suspendre notre mot d’ordre de boycott des activités de la fédération burkinabè de football et déclarons que nous marquons notre disponibilité à reprendre les activités pour compter de ce jour 30 décembre 2023 », ainsi, les frondeurs annoncent-ils la fin de la crise et leur retour sur les terrains.
En effet, c’est dans une lettre en date du 13 novembre 2023 que 28 clubs de 1ère et 2ème division exigeaient la démission de Lazare Banssé, président de la Fédération Burkinabè de Football.
Entre autres raisons évoquées, le non-paiement des 25 % de retenue sur la bourse annuelle octroyée aux clubs, évalué à 84 millions FCFA. S’en est suivi une suspension du championnat national de football.
Face à cette crise qui risquait d’impacter négativement la participation des Etalons du Burkina à la CAN 2023 en Côte-d’Ivoire, le comité national olympique du sport Burkinabè (CNOSB), à travers son président, entame une médiation en vue de concilier les deux parties. Mais celui-ci ne réussira pas après deux (02) rencontres.
Fin de la crise, fruit de la médiation du ministre de l’agriculture
Suite à l’échec de la médiation du CNOSB, c’est le ministre en charge de l’agriculture, « mandaté par les plus hautes autorités du pays » qui va se saisir du dossier. « Le ministre en charge de l’agriculture, le Commandant Sombié Ismaël nous a, au nom des plus hautes autorités du pays, invité pour un autre niveau d’échange », indiquent les conférenciers.
Et c’est finalement lui, selon eux, qui parviendra à faire baisser la tension. « L’échange fut cordial et notre interlocuteur a exposé la vision du Président du Faso relative à la nécessaire cohésion sociale en général et à la crise qui sévit dans le football en particulier. Prenant en compte la situation sécuritaire du pays avec les possibles ramifications et la crainte d’utilisation perfide de cette crise , notre interlocuteur au nom du Président du Faso a demandé de voir dans quelle mesure nous pourrions aller vers la désescalade au nom de l’intérêt supérieur de la nation, tout en insistant sur l’attachement du gouvernement à créer les conditions d’un épanouissement certain des acteurs de football dans un climat apaisé et pour la prise en charge conséquente de nos activités », ont-ils fait savoir le contenu des échanges avec l’émissaire du chef de l’Etat.
Touchés selon eux par l’approche menée par les autorités et conscients que la situation sécuritaire nécessite une union de tous les fils et filles, les frondeurs ont accepté selon eux, lever le pied. « Conscients que la reprise des activités footballistiques pourrait contribuer à l’apaisement, à un épanouissement de la population, source de résilience, nous avons après des échanges nourris, pris l’engagement d’aller vers la désescalade selon une feuille de route qui sera convenue par les parties », ont-ils martelés.
Jack Koné/Ouest Info