Dans la ville de Bobo-Dioulasso, les fuites d’eau sont si légion qu’il est difficile de passer deux à trois ruelles sans voir un ruissellement d’eau. Soit que parce qu’un tuyau a pété soit qu’il est fendu sous-sol. Le problème est que cette situation crée de nombreux désagréments aux consommateurs, du fait que l’eau qui arrive dans nos robinets comprend souvent un mélange de boue. Mais également, ces ruissellements d’eau dégradent davantage nos rues, déjà que l’état de la voirie laisse à désirer. Malgré les multiples interpellations de la part des populations, les agents du service de dépannage de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (Onea) semblent plutôt se prélasser ailleurs qu’à ce pour quoi ils sont payés.

Mais enfin comment sont confectionnés les tuyaux qu’utilise l’Onea ?
En attendant d’avoir une réponse à cette question, l’on se rend compte que la nationale de l’eau se discrédite gravement, elle qui régulièrement fait des campagnes médiatiques, à travers publicités et communiqués, pour sensibiliser les populations à composer sa ligne téléphonique, le 11 11, en cas de fuites d’eau constatées dans les quartiers.
Toutefois l’on ne s’en plaindrait pas pour autant si seulement l’Onea était assez réactive pour réparer ces pannes techniques. Mais voilà ! Les populations appellent, mais le service de dépannage de l’Onea n’est jamais sur place, ou bien ses agents mettent trop de temps pour se rendre sur le terrain. Au secteur 15, Ouezzin-ville, nous avons été témoins de plusieurs interpellations du genre.
Tenez par exemple, dans la rue 15 34 qui jouxte le CSPS, le service de dépannage de l’Onea a fait plusieurs fois l’objet d’interpellation concernant deux saillis d’eau qui durent depuis près d’un mois. Mais sans aucune réaction jusqu’ici. Et dans la ruelle qui passe devant le CSPS, à un même endroit l’eau commence à chuinter pour la deuxième fois courant cette même année.
Dix six-mètres avant, en allant vers le commissariat de Dafra, dans la rue 15 24, là, disons carrément qu’on a affaire à un écoulement permanent. Là-bas, le tuyau est percé depuis maintenant près d’un an ; et personne ne semble plus se soucier de la situation.
Vivement, que l’Onea s’active pour arranger ces manquements qui commencent à être vraiment désobligeants.
Wourodini Sanou