Après deux (02) mois passés au groupement d’instructions des forces armées (GIFA) sis au camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, 945 forestiers sont en fin de formation militaire initiale. La cérémonie de leur sortie est intervenue dans la matinée de ce vendredi 22 mars 2024 en présence de la hiérarchie, de la famille des impétrants, des autorités communales, militaire et paramilitaires.
Rentrés au groupement d’instructions des forces armées (GIFA) le 24 janvier 2024, ce sont au total 945 stagiaires composés de 482 garçons et 463 filles qui ont reçu leur parchemin de fin de formation militaire dans la matinée de ce vendredi 22 mars 2024.
Tous des assistants, ils constituent la deuxième vague de stagiaires forestiers issus du recrutement de 2000 élèves assistants des eaux et forêt session 2023.

Selon le chef de bataillon Yves Bambara, chef de corps du GIFA, la lutte contre le terrorisme est l’une des raisons ayant conduit au recrutement d’un effectif si important d’agent au rang des eaux et forêt.
De ce fait, dit-t-il, les agents des eaux et forêts ont un rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme au côté des forces de défenses et de sécurité (FDS). « Raison pour laquelle leur formation durant les deux (02) mois au GIFA a été axée sur la formation au combat. Ils se sont ainsi familiarisés aux maniements des armes collectives légères, aux engins explosifs improvisés, au secourisme durant le combat, a l’instruction sur le tir au combat et bien d’autre », a laissé entendre le chef de corps du GIFA Yves Bambara sur le contenu de la formation.

Avec une moyenne de classe de 14,63, ces stagiaires forestiers se disent désormais aptes a affronté tous types d’ennemis sur le terrain après ces deux mois de formations.
C’est du moins ce qui ressort de l’allocution du délégué de la formation militaire initial (FMI) spéciale eaux et forêts session 2024, Gatian Pègdwendé Kabré. Pour lui, les manœuvres militaires, les cours théoriques et pratiques, les chants, la rigueur des moniteurs ont forgé en eux une personnalité prête à riposter au feu de l’ennemi. Ce temps de formation, confie-t-il, « a été bref certes mais intellectuellement et humainement très enrichissante ».

L’acquisition d’un esprit militaires, l’aguerrissement et l’amélioration des aptitudes physiques sont entre autres les objectifs de cette formation selon la hiérarchie.
Tout en félicitant les impétrants, le chef de bataillon, Yves Bambara les exhorte à tenir la tête toujours haute face à l’adversité. « La bonne image dont vous avez fait preuve dans cette école doit être entretenue durant votre carrière dans le corps des eux et forêt. Ne vous laissez pas vaincre par le doute, la fatigue et la peur lorsque vous serez confrontés à l’adversité. L’honneur doit être votre repère, le courage votre boussole, la rage de vaincre votre soif. Ne courbez jamais l’échine face à l’ennemi. Soyez toujours exaltés par une victoire au bout de la ténacité », s’est-il adressé aux 945 stagiaires.

En rappel, le corps des eaux et forêts, créée le 5 août 1948 a pour devise « honneur-discipline-solidarité ». C’est une force paramilitaire placée sous la tutelle du ministre en charge de l’environnement, de l’énergie, de l’eau et de l’assainissement. Elle est chargée d’appliquer la réglementation forestière, faunique, halieutique et environnemental ; de participer aux appels de débat et de sécurité nationale en cas de besoin ; participer à la défense des villes ; participer au ravitaillement des troupes et l’évacuation des blessés et bien d’autres.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info